Jenkins & Finch – Batman : Le chevalier noir 1

Urban Comics, 176 pages.

Jenkins & Finch - Batman : Le chevalier noir 1Sous-titre : Terreurs nocturnes. VO : Knight Terror. Batman, The Dark Knights #1-8. Un presque stand-alone du justicier masqué, une nouvelle ennemie à la croupe accueillante ; des super-vilains super en forme ; superman, flash et quelques autres justiciers plus ou moins à la rescousse ; des illustrations délicieuses. Vous l’aurez saisi, ça a plus au Tigre.

Il était une fois…

Allez hop, voici le quatrième de couv’ livré in extenso. Tigre est une grosse feignasse :

« Attaqué par une nouvelle et redoutable ennemie, Batman aura également fort à faire avec la lie d’Arkham. Double-Face, Poison Ivy, l’Épouvantail et Bane, se succèdent pour mener le Chevalier Noir au bord de la folie… Superman, Wonder Woman et Flash ne seront pas de trop pour lui apporter leur aide ! »

Critique du premier tome de Batman : Le chevalier noir

J’ai attendu quelque temps avant de lire cet opus, en effet malgré l’indication d’un tome 1 il ne semblait pas certain qu’un second opus daigne montrer le bout de son nez. Alors à quoi bon ? Sauf que le scénar’ et la qualité du comics en général valent largement le coup de se pencher dessus.

Sur l’histoire, Jenkins (assisté de Finch) a fait à la fois classique et innovant. Le lecteur ne sera point perdu avec un héros enquêteur de talent qui a affaire à ses antagonistes habituels (Joker, Double-face, Bane, etc). Toutefois, ces derniers ne semblent pas dans leur état normal, il semblerait qu’ils aient ingéré un poison qui les rend surpuissants. Si on ajoute les interaction avec la ligue de justice (Wonder Woman qui a trop de taf de son côté, Superman obligé de flanquer une raclée à Bruce, Flash contraint de faire 8 fois le tour de la terre pour ne pas mourir), on est en présence d’un savoureux méli-mélo qui se lit d’une traite (même si le dernier chapitre est en-deçà).

Quant au dessin, à part le Bat qui saigne plus que de raison c’est très onirique : vilains monstrueux (à cause de la drogue), couleurs vives, c’est presque cartoonesque. Cependant j’ai particulièrement aimé la sensualité qui jaillit du comics : la femme-lapin qui nargue le chevalier noir est bandante à souhait, la voir ainsi s’accrocher aux super-vilains ou tortiller du derrière m’a profondément ému. Sérieusement, c’est limite érotique. Ou alors je suis un obsédé.

Au final, pas mal de passages peu crédibles et délirants, mais Tigre s’est vite laissé porté. La logique narrative ne m’a point paru si présente, et sans doute ce n’est pas le but. Plutôt un hommage au Bat et à ce que son univers peut apporter comme délires et adaptations contemporaines.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La peur. Il y a de nombreuses remarques, in petto, du chevalier noir inscrites dans des cases de la même couleur. Le rappel de l’assassinat de ses parents, les erreurs (par rapport aux différents Robin) qui hantent notre héros, tout cela est mis en exergue grâce à l’arme inoculée aux méchants : il s’agit d’un mélange qui supprime toute peur pour celui qui le reçoit. Appliqué à des dingues, imaginez le bordel… Si Batman n’a pas peur de la mort, en contact avec le fameux produit on voit bien la différence.

L’originalité dans ce comics, ce sont les alliés du Batounet qui contribue plus ou moins à prêter main forte au héros. Alfred, Poison Ivy (une gentille ici), Robin et Nightwing, mais aussi le gros Superman (déterminant quand Bat a inhalé le poison) sont toujours à la rescousse tandis que d’autres semblent avoir d’autres chats à fouetter. Finch mélange tout en fait, des références à d’autres albums (Knightfall pour Bane qui veut encore écraser le dos du héros) jusqu’à faire des cross-over en apparence sans queue ni tête.

Enfin, si la vie sociale de Bruce Wayne est bien différente des escapades nocturnes de l’homme chauve-souris, les deux mondes sont plus que poreux, avec notamment un flic qui suspecte Wayne de complicité en soutenant financièrement le justicier. Il n’est pas loin du compte.

…à rapprocher de :

– Pour ne pas s’emmerder, je vous propose de lire la saga dans l’ordre. En guise de « tome zéro », Batman : La Nouvelle Aube (bof, vous pouvez la zapper). Après le tome 1, le deuxième (Cycle de violence, très légère déception légère). Mais ce qui suit, à savoir Folie furieuse, est assez bon.

– Sur de vrais nouveaux ennemis qui font bien peur, il y a évidemment La Cour des hibouxTome 1, tome 2 et même le troisième sur QLTL, joie !

– La belle Jai qui semble plus trouble que prévu m’a furieusement rappelé une histoire de Grant Morrison dans Batman R.I.P., deuxième opus des pérégrinations de Wayne vues par un auteur d’exception. Attention au spoil au passage.

Enfin, si votre librairie à comics est fermée, vous pouvez le trouver en ligne ici.

3 réflexions au sujet de « Jenkins & Finch – Batman : Le chevalier noir 1 »

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