O’neil & Quesada – La Lame d’Azrael

Urban Comics, 144 pages.

O'neil & Quesada - La Lame d'AzraelVO : Sword of Azrael. Voici l’histoire de l’ange vengeur de l’Ordre de Saint Dumas, ou comment un boutonneux (que je suppute puceau) est parvenu à envoyer du pâté grâce à une préparation effectuée dès la naissance. Toutefois, qu’est-ce que je me suis ennuyé, ce fut terrible. Confusion totale. La lame du protagoniste m’a semblé lourde et passablement émoussée. Dommage. 

Il était une fois…

Tiens, j’ai subitement envie de copier-coller la présentation de l’éditeur :

« Jean-Paul Valley, étudiant de Gotham City,découvre que son père n’est autre qu’un exécuteur à la solde d’un culte mystérieux : L’Ordre de St Dumas. Appelé Azrael, Jean-Paul revêt une armure de combat et s’oppose bien vite au Chevalier Noir, Batman. Ils vont pourtant mettre de côté leurs différends pour affronter le terrifiant LeHah ».

Critique de La Lame d’Azrael

Pas sûr que ce fut une bonne idée de l’acheter. D’accord, il s’agit de l’ouvrage fondateur d’un personnage qui, à un instant charnière du Chevalier Noir, est sur le devant de la scène pendant de nombreux chapitres. Cependant cet opus est bien trop long et décousu (disons que je n’ai pas réussi à me concentrer) pour l’apprécier à sa juste valeur. Autant le dire tout de suite : j’ai même feuilleté, avec la plus coupable légèreté, le deuxième tiers de l’œuvre.

Tout démarre avec Valley Père qui se fait salement trucider et meurt sous les yeux de son fils. De là, le gosse file (d’après les instructions paternelles) dans les montagnes où on pourra « parachever » la formation du Système (un truc d’hypnose) dont il ignorait tout. Puis des vilains débarquent. Et Batman s’en mêle. Et j’ai lâché l’affaire. Seul le personnage de Nomoz, à la rigueur, m’a bien fait marrer. Le prof d’Azrael est mentor devant l’éternel qui par son air balourd rend tout ceci un peu plus léger.

Sauf que Tigre a été épuisé par le dessin de Joe Quesada qui est plutôt mitigé : si les couleurs et l’encrage sont d’excellente facture, l’organisation des cases (à laquelle un scénario touffu et surabondant n’arrange rien) m’a donné plus d’une migraine. D’habitude lire des Batman de minuit à deux heures du mat’ ne me dérange guère, à l’exception de cet ouvrage dont le style ressemble plus à celui des années 80 que 90. A peine si j’ai deviné que le méchant LeHah en prend pour son grade et que nos amis (Batou et Valley faisant équipe) s’en sortent vainqueurs.

A la rigueur, la dernière partie est parvenue à me faire plaisir avec le héros (je parle de Valley hein) qui se fait recruter par ce bon Bruce Wayne pour s’occuper de la sécurité de sa boîte. En fait, il s’agit surtout de s’occuper (par le biais de Robin) de son éducation en le mettant à l’épreuve – les scènes d’action sont réussies, y’a pas à dire. En guise de conclusion, avoir un aperçu de la personnalité d’Azrael avant de le retrouver dans d’autres aventures ne me semble pas nécessaire, une mise à jour de la légende de ce personnage serait d’ailleurs la bienvenue. Quand vous voulez les amis.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

En fait, Jipé Valey est un parfait représentant d’un homme souffrant d’un désordre de personnalité multiple. Il est temps de vous entretenir au sujet du fameux « Système » de l’Ordre de Saint Dumas (qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer comme nom…). Le père Valley, conformément à l’antique tradition de son Ordre, a instillé des comportements, une vision, une mission à son rejeton de façon plus que discrète. Si bien qu’en présence du Gnome, les souvenirs enfouis de Valley Jr. se réveillent, ce dernier s’étonnant de ses capacités – il faudra bien un jour m’expliquer comment les muscles suivent.

Cette ambivalence est progressivement mise en lumière dans la mesure où les missions de l’Ordre diffèrent quelque peu (attention, euphémisme) de la volonté batmanesque. Pour la petite histoire, Azraël est le blaze de l’ange de la mort qui vient requérir les âmes aux individus avalant leur bulletin de naissance. Sauf que la mort ne fait pas partie du métier du Chevalier Noir. Ce dernier, en présence de flingues, préfère faire montre d’astuce (et de pirouettes) en vue de désarmer son prochain, ce qui n’a rien à voir avec la philosophie de l’Ordre de Saint Dumas qui a tout d’une organisation de super-assassins investis d’une mission qu’ils pensent divine. Bref, tout est prêt pour que le cerveau de Valley pète une durite et que ce dernier se résout (presque malgré lui) à faire couler le sang.

…à rapprocher de :

– Lire cet ouvrage peut s’avérer fort utile si vous comptez démarrer Knightfall (grosse pentalogie qui démarre qui démarre ici)

C’est tout. Bisous.

Enfin, si votre librairie est fermée et que vous pensez pouvoir faire preuve de plus de patience que votre serviteur, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.

2 réflexions au sujet de « O’neil & Quesada – La Lame d’Azrael »

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