Sue Grafton – S comme silence

Pocket, 470 pages.

Sue Grafton - S comme silenceVO : « S » Is for Silence. Par hasard ce roman a été lu, le résultat ne fut hélas pas fameux. Écriture facile, scénario insipide, rien à faire, la lecture de cette écrivaine s’arrête là. Se présente ainsi l’opportunité de ce résumé, mais comme Le Tigre aime à le répéter, rien ne sera laissé sur le bord du chemin.

Il était une fois…

Très rarement j’ai la flemme de résumer et copie honteusement le 4ème de couverture. Comme ici :

« Le soir du 4 juillet 1953, jour de la Fête nationale américaine, Violet Sullivan mit ses plus beaux atours et partit assister au feu d’artifice. Personne ne l’a jamais revue… Trente-quatre ans plus tard, dans la petite ville de Serena Station, en Californie, la jeune femme fait toujours parler d’elle. Pour beaucoup, elle aurait décidé de disparaître avec son amant : elle était très belle, sûre d’elle et régulièrement battue par son mari. Mais pour sa fille, Daisy, cette explication n’est pas satisfaisante. Au risque de découvrir une mère qui, vivante ou morte, pourrait ne correspondre en rien à l’image qu’elle s’en est faite, elle décide d’engager la célèbre détective Kinsey Millhone pour faire le jour sur cette affaire… »

Voilà c’est fait.

Critique de S comme silence

Le Tigre n’est pas obtus, et n’hésite pas à lire des séries appréciées par une certaine catégorie de personnes.

Il est des ouvrages qui laissent un souvenir tout à fait périssable dans l’éponge qu’est mon cerveau. Non seulement j’ai lu ce titre plus que rapidement, mais en plus je n’ai gardé aucun souvenir de l’intrigue ou des personnages. Sauf peut-être qu’à l’époque ça me semblait bien mené, avec une double narration (chronologies différentes) qui culmine par la découverte du méchant à la fin (as usual).

J’en parlerai un peu plus après, mais ce genre de littérature n’est décidément pas fait pour moi. Trop conventionnel, suspense sans envergure, écriture lourde (il y a de ces longueurs, nom de Zeus) et à la limite du niais, Sue Grafton n’écrit pas pour l’homme de 25 à 40 ans un tant soit peu exigeant.

Pour conclure, comme toute bonne série, il vaut peut-être mieux commencer par le premier et voir si ça passe. Ce post s’attache autant à (mal) résumer ce livre qu’à faire part de l’existence d’une telle série. A bon entendeur…

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

L’écriture à la pelle. Sue Grafton semble être au polar U.S. ce que Frédéric Dard au roman de gare : une stakhanoviste de première. Là où la mère Grafton fait fort et bien, c’est dans son plan marketing de fidélisation de la cliente : avec son abécédaire du crime, à savoir une lettre par crime et par roman (on doit avoir fait le tour des lettres depuis le temps), on a forcément envie de tous les avoir. Surtout quand le détective à qui on fait appel est un personnage récurrent.

La littérature pour les femmes. Grafton, Higgins Clark, Thompson (Carlene, pas Jim hein), Nothomb, voire Levy & Musso Cie, une bonne dose d’écrivains s’imaginent que pour réussir il convient de savoir, en plus d’avoir ses entrées dans les média, que : les lecteurs sont des femmes qui ont du temps et (argent pour acheter le gros format), qui liraient pendant leurs pauses (grandes, comme vacances, petites, dans les transports), et donc il ne faudrait pas trop solliciter le cerveau.

Du coup les librairies pullulent depuis toujours d’ouvrages dans ce style. « Fast food reading » qui pour certains marque l’arrêt du cerveau. Ce n’est pas totalement faux, néanmoins Le Tigre se garderai bien de mettre cette littérature au pilori : ça reste de la lecture correcte (entendons, ça raconte une histoire de manière fluide), les grands lecteurs (gros plutôt) comme Le Tigre ont aussi besoin de se détendre de la sorte, et enfin on est dans du polar « soft » qu’un adolescent pourrait lire.

…à rapprocher de :

Rien en fait, à part que lire ce truc me fait penser, dans le style productivisme / qualité discutable, à Carlène Thompson, l’écrivaine des mamans (exemple de Ne ferme pas les yeux.). Ou pire, Mary Higgins Clark, même si ses ouvrages ont l’air un peu plus léchés. Voire Nicci French, dont certains livres semblent néanmoins valoir le coup d’être lus. Aide-moi… n’en fait pas partie.

– Préférez, pour les séries numérotées, James Patterson avec ses héroïnes du Women Murder Club : Premier à mourir, Seconde chance, Troisième degré, etc.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman de maman en ligne ici.

3 réflexions au sujet de « Sue Grafton – S comme silence »

  1. Ping : James Patterson – Terreur au troisième degré | Quand Le Tigre Lit

  2. Ping : Carlene Thompson – Ne ferme pas les yeux | Quand Le Tigre Lit

  3. Ping : Les Sutras du Tigre .83 : l’armée du Tigre | Quand Le Tigre Lit

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