Winick & March – Catwoman 2 : La maison de poupées

Urban Comics, 144 pages.

Winick & March - Catwoman 2 : La maison de poupéesVO : Dollhouse. La belle Selena revient sur ce blog avec un deuxième opus encore tout en mouvement. Amour, trahison, meurtres dégueulasses, c’est loin d’être déplaisant certes. Hélas le scénar part dans tous les sens et le dessin ne s’est point amélioré. Gageons que le tome qui suit sera meilleur.

Il était une fois…

Lola est morte dans le premier opus, mais cela n’empêche pas Selina Kyle de continuer ses activités de talentueuse voleuse. Seulement une nouvelle menace plane, en l’espèce un criminel passablement malsain qui kidnappe des prostituées avant d’en faire quelque chose bien glauque (je ne spoilerai qu’à la fin). Si on ajoute les facéties du pingouin, l’apparition d’un bellâtre qui va aider notre héroïne et un mystérieux tueur revenu d’entre les morts, peut-être que Catwoman aura besoin du Batman pour s’en sortir.

Critique de Catwoman : La maison de poupées

Le problème avec les comics, c’est que lorsque Tigre achète un truc qui s’avère être le tome 1, bah sauf gros accident de casting je me laisse embobiner et finis avec un bon demi mètre de BD en plus. C’est pourquoi j’évite de taper au-delà de Batman, et avec Catwoman je ne suis pas vraiment loin.

Si le premier opus ne m’avait pas plus impressionné que cela, La maison de poupées n’a hélas pas vraiment rattrapé le coup. La femme chat se fait toujours plaisir à voler somptueuses voitures et onéreuses parures, sauf que son quotidien sera vite chamboulé. Une paire d’histoires qui se suivent, et comme souvent de la part d’auteurs de tels comics, le dernier chapitre introduit un nouveau sujet (le passé de Selena) et laisse finalement le lecteur frustré par tant de nouvelles questions.

En outre, l’intervention de l’Ergot, inquiétant vilain qu’on retrouve dans deux comics de Batman, m’a paru plus être un clin d’oeil que quelque chose faisant réellement avancer l’intrigue. Sur le dessin, je vous renvoie à la critique du tome 1 : une Selina Kyle « bombasse » et immensément érotique, des couleurs chatoyantes mais les expressions faciales de la miss sont décevantes (toujours la même chose il semble, soit aguicheuse soit étonnée), en particulier sur les plus petites cases où l’illustrateur ne semble pas y avoir passé la nuit.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La confiance. A la place de Batman, la jolie féline fait équipe avec un voleur aux pouvoirs électrisants. « Volt » de son petit nom, forcément. Et bien évidemment le gus est plutôt bien bâti et ne laisse pas Kyle indifférente. L’adrénaline et la violence ensemble, le petit bisou qui arrive rapidement, quelques non dits, mais est-ce que l’héroïne peut se fier à un tel homme ? En conclusion, si rien ne remplace le Chevalier noir, Catwoman montre que dans l’ensemble ses choix de partenaires sont pour le moins hasardeux.

[Thème SPOIL Attention] Le titre parle d’une baraque de de poupées. Il s’agit en fait du repaire de l’Empailleuse (Matilda qu’elle s’appelle) que la protagoniste principale tente d’arrêter. Et Matilda, en plus de capturer les péripatéticiennes (des hommes également), les garde de nombreux jours pour les rendre « clean » afin de prélever leurs organes assainis. Puis les empaille en vue de les figer, dans son appartement, dans des statures de la vie de tous les jours. Pas si horrible comme vilain au final. [Fin SPOIL]

…à rapprocher de :

– Faut mieux commencer par le premier tome, intitulé La règle du jeu (que j’ai légèrement préféré). Le troisième opus, une catastrophe (Indomptable, ici).

– Ed Brubaker s’est aussi attaqué à l’héroïne, et c’est relativement correct. Par exemple le tome 3 puis L’Équipée sauvage (tome 4). Quant à Dans les bas-fonds, tome 2, sans plus hélas.

– L’Ergot que tente de combattre Catwoman fait bien sûr référence à La Cour des hiboux, (le (tome 1 puis le second, La nuit des hiboux) de Snyder et Capullo. Les tomes de Nightwing, Pièges et Trapèzes, suivi de La république de demain, tournent également autour de cet épisode de Batman.

– L’art de la taxidermie, enfin, m’a fait penser à Béatrice et Virgile, de Yann Martel. Attention, c’est dérangeant comme histoire.

Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.

6 réflexions au sujet de « Winick & March – Catwoman 2 : La maison de poupées »

  1. Ping : Ed Brubaker – Catwoman T2 : Dans les bas-fonds | Quand Le Tigre Lit

  2. Ping : Ed Brubaker – Catwoman T1 : D’entre les ombres | Quand Le Tigre Lit

  3. Ping : Ed Brubaker – Catwoman T4 : L’Équipée sauvage | Quand Le Tigre Lit

  4. Ping : Nocenti & Sandoval – Catwoman 3 : Indomptable | Quand Le Tigre Lit

  5. Ping : Ed Brubaker – Catwoman T3 : Sans répit | Quand Le Tigre Lit

  6. Ping : Winick & March – Catwoman 1 : La règle du jeu | Quand Le Tigre Lit

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