DodécaTora, Chap.XY : 12 BD qui font bander

Le Tigre Editions, pas de pages.

DodécaTora« Mon petit Tigrou, admirateur depuis toujours de ton blog, j’aurais un gros (façon de parler) service à te demander. A cause de la coco que je m’enfile régulièrement dans le pif, j’ai un peu de mal à assurer auprès de ces dames (et hommes) le jour du tournage.  Je souhaiterais que tu me conseilles quelques BDs qui se lisent vite et puissent rapidement me faire bander. Bises. John C. Holmes »

Douze titres pour bander et mouiller

Le plus grand acteur de films X qui me contacte, quel honneur ! Et pour soigner sa libido en sus ! Car tout pornographe qui se respecte sait que traiter des BD érotiques fait partie d’un « business plan » tout à fait tigresque. Plus d’un tiers des clics depuis un moteur de recherche concernent ces ouvrages que l’internaute souhaite souvent lire en ligne, voire des films sacrément cochons avec des intrigues déjà sorties sur papier – hélas. Je les achète donc pour augmenter mon audimat, rien de plus. Même pas pour me palucher, juré.

Dans ce billet vous trouverez quelques exemples de bandes dessinées terriblement sexy. De l’érotisme à la papa au porno plus assumé (à la limite de l’écœurement), il y en aura pour tous les goûts et toutes les couleurs. Si j’ai tenté de sélectionner les auteurs (et ouvrages) relativement connus, force est de constater que ma modeste expérience a beaucoup joué. Au surplus, Le Tigre a beau tenter de varier, force est de reconnaître que l’Italie revient en force.

Avant d’aborder le fond (hum) du sujet, Le Tigre tient à s’excuser trois fois :
1/ Aucune illustration n’accompagnera cet article : flemme, manque de temps pour demander aux ayants droits d’utiliser des images, et peur primaire que mon hébergeur ferme le blog sans préavis.
2/ Les BD proposées n’illustrent que des histoires hétérosexuelles – à part quelques petites scènes entre nanas, bref seulement de quoi exciter le mâle. Les bandes dessinées gays existent certes, toutefois Le Tigre n’en a que trop peu dans sa bibliothèque.  D’ailleurs, la littérature GL(BT) sera abordée dans un autre DDT.
3/ Pas de mangas. Les illustrés nippons abondamment illustrés méritent un billet à eux seuls.

Tora ! Tora ! Tora ! (x 4)

1/ Manara – Le déclic

Demandez au quidam de vous citer un auteur de BD érotique, une chance sur deux qu’il vous sorte le grandiose Milo et son album vedette. Comme Le Tigre le répète souvent, c’est en lisant en catimini L’Écho des Savanes que j’ai découvert cette série qui hélas traîne en longueur vers le second tome. La maîtrise du trait par l’artiste est parfaite, des formes aux expressions de plaisir de Claudia. On pardonnerait presque à l’Italien d’être macho.

2/ Armas – Ménagères en chaleur

La chaleur espagnole, aaaah. Armas, dans plusieurs bandes dessinées, conçoit des saynètes avec des femmes proches de la cinquantaine qui, entre deux tâches ménagères, se font ramoner le popotin par un nombre impressionnant de mâles en rut. Dessin assez basique mais terriblement évocateur d’autant plus qu’il fait appel à de chouettes fantasmes – la belle MILF bien en chair qui s’envoie en l’air sur un coup de tête.

3/ Paolo Eleuteri Serpieri – Druuna

Un autre Italien met en scène une pétillante brune dans un univers post-apocalyptique mâtiné de SF un peu grossière. Pour tout vous dire, l’aspect science-fiction (la narration même) a vite laissé place à la pornographie la plus délicieuse. Des grosses queues, une forte propension à présenter les femmes de dos avec leurs somptueux boules, des orgies interplanétaires, c’est souvent hardissime.

4/ Bruce Morgan – Les instincts pervers

Il s’agit de plusieurs tomes au cours desquels le lecteur suit Valérie, jeune institutrice assez naïve, dans des aventures toujours plus délirantes où elle atteint un potentiel de déniaisage encore rarement atteint. Bruce M. ne fait pas de l’érotisme, mais du porno assez trash où la femme est dans des positions à peine croyables. Le scénario reste cohérent, même si (pour l’instant) je me suis arrêté au deuxième opus.

5/ Sibylline – Premières fois

Mon gros coup de cœur. Non seulement les illustrations, variées, sont superbes, mais les histoires (et le texte) seules sont en mesure de laisser des papillons dans le bas ventre. Dix petites scènes de la vie de couple (compris dans un sens large), avec souvent un retournement final qui fait honneur aux dames. De la littérature érotico-porno-chic qui plaira à tous, rien à dire.

6/ Ardem – Les films de Justine (tome 2 ici)

Justine est une femme un peu coincée qui se fait rapidement manipuler par un mari sans vergogne. A la fin du tome 1 elle le quitte et prend son envol pour continuer, seule, ses coquines pérégrinations. C’est un peu comme Bruce Morgan, mais en pire. Souvent plus sale sur l’histoire (qui devient hélas vite inintéressante), impression augmentée par un dessin assez brouillon, la touche d’Ardem se reconnaît et ne peut laisser indifférent.

7/ Giovanna Casotto – Giovanna [et autres]

Ces BD sont doublement rares. D’une part, les illustrateurs X (italiens ou autres) sont, pour la plupart, des hommes – pas ici. D’autre part, Giovanna se met elle-même en scène : elle est son propre modèle et s’imagine dans des situations plus coquines les unes que les autres avec des illustrations qui ne sont pas sans rappeler les pin-us qui tapissent les vestiaires des routiers américains. A lire et relire.

8/ Georges Lévis – Liz et Beth

Sous le pseudo de G. Levis, Georges a produit dès la fin des années 70 des séries (je recense quatre tomes) avec deux belles femmes – une blonde, une brune, pour faire bonne mesure. Le dessin est croquant à souhait, le minois et les détails des deux femmes (et leurs compagnons) font montre d’un travail d’artiste. Peu de grosses bites ou de poils à tous les recoins, on pourrait plutôt parler d’élégance érotique, voire de porno chic.

9/ Alex Varenne – Erma Jaguar

Encore l’Hexagone avec un illustrateur de qualité avec son œuvre phare – disons la plus longue : trois tomes. Erma est une belle femme qui n’a envie de faire que ce qu’elle veut. Entre road movie et roman d’apprentissage sensuel, Miss Jaguar emmènera le lecteur très loin avec des protagonistes hauts en couleurs. Univers poétique et assez déroutant, pour ma part je n’ai hélas que moyennement accroché.

10/ Monica & Bea – Les Petites Vicieuses

Ici, ce sont sept histoires qui illustrent des basses tendances de jeunes filles qui ont chacun un « coquine » propension : masochisme, interracial, prostitution, lesbianisme, etc. Les scénarios ne sont pas si renversants que cela, en revanche le dessin des auteures espagnoles ne laisse que de place à l’imagination. Sans compter les visages angéliques de nos héroïnes, mignonnes en diable et à qui on donnerait le petit Jésus et toute la famille sans confession.

11/ Igor Boccère – Chambre 121

A l’inverse d’un Ardem ou Bruce Morgan, c’est une BD érotico-porno assez classieuse qu’Igor nous offre. La chambre 121, c’est l’endroit très hot où une tenancière d’un hôtel propose des services sexuels à ses nombreux clients. Surtout une clientèle féminine puisque le héros se fait engager pour ses mâles attributs. Rien n’est suggéré, tout est montré avec des saynètes (trois à six planches) où beaucoup de thèmes sont abordés.

12/ Magnus – L’internat féminin

La dernier blague pour terminer avec ces quatre (dans la version que j’ai) histoires assez mignonnes, souvent fantastiques avec des vilains personnages mâles. Dans L’internat féminin, un homme extrêmement vicieux abuse de jeunes filles avant d’être confondu. Plus éros (avec une histoire complète) que porno, le trait gras et le noir et blanc est somptueux. Encore un auteur italien – j’essaie pourtant de varier les plaisirs.

…mais aussi :

– La plupart de ces auteurs ont d’autres BDs à leur actif, bien évidemment.

Ce DDC, en outre, ne doit pas être confondu avec :

– Le Top 12 des romans à ne lire que d’une main (en lien).

– Le Top 12 des mangas érotiques (avec du trash et du bizarre), billet qui verra le jour un de ces quatre.

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