David Gunn – Offensif

Milady, 402 pages.

David Gunn - OffensifVO : Death’s Head Maximum Offense. Sous-titre : Les Aux’ Tome 2. Deuxième opus de l’odyssée de Sven, soldat d’élite envoyé tel un pion dans le grand jeu d’échecs galactique. Excessif et souvent inégal, cet ouvrage est une explosion d’actions et d’intrigues en tout genre, tout droit dans la lignée du premier ouvrage. Mais en pire.

Il était une fois…

Sven est tellement bon que l’empereur en personne a eu vent de ses petits exploits. Octo V (puisque c’est son nom) fait même appel à notre héros et sa joyeuse bande (les Aux’) pour aller sur Hekati. Dans ce monde artificiel a disparu un citoyen de l’Union Libre (l’U/Libre), entité politique bien plus vaste et technologiquement avancée que l’empire du petit Octo. Cette recherche plus compliquée que prévue va conduire notre soldat de surprises en surprises…

Critique d’Offensif

Tout d’abord, il convient de lire cette série de romans de David Gunn dans l’ordre, parce que débarquer comme un gland au milieu de ce titre, l’expérience peut s’avérer traumatisante. Car le monde dans lequel vit Sven est loin d’être rose, et sous couvert d’une technologie de pointe ça prend plus des airs de Warhammer 40k (ou les chroniques de Riddick) avec les tueries d’une violence inouïe et des chefs mi-hommes mi-dieux.

Dans ce tome, sous couvert d’une petite mission Sven et sa bande se retrouvent dans une situation des plus torturée. Ici l’empereur les demande en personne car l’objectif a une saveur éminemment politique où la puissante Union Libre est de la partie. Le Tigre a trouvé ce titre encore plus marrant et provocateur (sex & blood as usual), en outre le héros comme son équipe évoluent finement entre eux. Les protagonistes et ce qui les entoure prennent en effet pas mal de substance.

Le style n’a pas changé (voire est encore plus caricatural), le lecteur n’aura pas vraiment le temps de reprendre son souffle, avec des passages tour à tour totalement déjantés, drôles ou psychologiquement poussés. Le tout dans le désordre (cela peut excéder le lecteur), et ce toujours à la première personne. Les chapitres, courts, se dévorent toujours aussi vite. Bref, du bon et on attend la suite qui s’annonce plus que captivante.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La SF militaire. David Gunn était dans une quelconque force spéciale, c’est évident grâce à Offensif. Les notions de tactique ici développées sont réalistes malgré l’échelle « fantastique » propre à la SF. On retrouve un héros qui ose tout, adepte talentueux du système D (le fameux DIY) et plus débrouillard que les James Bond des films réunis. Enfin, même si c’est parfois capilotracté, cette œuvre tend à nous rappeler que rien n’est jamais fixé. Une situation en apparence désespérée peut se retourner en deux paragraphes (on applaudit souvent face à l’imagination débordante de Gunn), et vice-versa.

Les grandes manœuvres politiques. Déjà, on nous présente pour la première fois Octo V, glorieux empereur au physique de mignon chérubin mais à l’intelligence retors et tournée vers le mal. Si Kim Jong-Il, Kadhafi et Hitler réunis avaient eu l’occasion de partouser, voici l’enfant qu’ils auraient pu avoir. Octo cinquième est dans une petite merde et son empire est constamment à couteaux tirés avec l’Union Libre, organisation puissante dont on se demande pourquoi celle-ci n’a pas encore botté le cul du jeune tyran. Sans spoiler, on découvre rapidement que des liens insoupçonnés existent entre les deux systèmes, secrets bien gardés et d’une moralité cynique à souhait .

…à rapprocher de :

Le Faucheur est le premier tome et introduit intelligemment le héros et son décor. En guise de troisième ouvrage, Le jour des damnés.

– Les enjeux politiques me rappellent certains tomes de La Culture de Ian M. Banks, notamment L’homme des jeux.

– Si vous aimez les combats à l’échelle spatiale, il y a le classique de La guerre éternelle, de Joe Haldeman.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez ici trouver ce roman en ligne.

4 réflexions au sujet de « David Gunn – Offensif »

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