Ed Brubaker – Catwoman T4 : L’Équipée sauvage

Urban Comics, 144 pages.

Ed Brubaker - Catwoman T4 : L'Équipée sauvageVO : Wild Ride. Catwoman Secret Files #1 et Catwoman #20-24. Comics un peu plus « classique » et revenant à des basiques du monde fantastique de DC Comics (notamment quelques héros en guest stars), voilà Catwoman et sa pote sur la route pour de nouvelles aventures. Passable. Juste à l’attention de ceux (dont moi) qui ont tous les précédents tomes.

Il était une fois…

Black Mask hors de jeu, Selina et sa pote ont décidé de quitter Gotham histoire de se faire oublier. Direction St Roch, via Keystone City et Opal City, ces deux dernières villes ayant leurs propres (anti parfois) héros. Hélas, une mystérieuse organisation parlant une langue arabique se trouve plus que de raison sur leur chemin. Impossible d’en savoir plus sur eux, ils ont la bonne idée de faire de la combustion spontanée avant d’être interrogés.

Pendant ce temps le détective Slam et Batman tapent tranquillement la discute au sujet de l’héroïne en cuir et bottines.

Critique de Catwoman T4 : L’Équipée sauvage

Si Le Tigre a fait n’importe quoi en lisant le tome 3 avant tous les autres (ça n’a pas posé de soucis au final), je vous conseille de ne pas aborder ce quatrième opus en parfait touriste. Très mauvaise idée, car le lecteur ne peut savoir que 1/ l’héroïne doit, pendant un temps, se faire discrète à Gotham 2/ celle-ci a une bonne pote avec qui elle partage presque tout.

Comme je le disais en intro, les deux poulettes vont traîner leurs guêtres en dehors de la ville de Bruce Wayne tout en accomplissant de menus larcins. Amitié, reconstruction, je croyais bien que le fantastique n’allait pas être au rendez-vous. Mais c’est sans compter Captain Cold (un dur à cuir que je ne connaissais point), le truand Bobo Benneti ou, pire, Hawkman et Hawkgirl tous droit sortis des années 70 par leurs déguisements. Il sera également question de touchantes retrouvailles à la fin du comics.

Le Tigre a cru noter que l’illustrateur a changé, en effet c’est Cameron Stewart qui est au turbin. Celui-ci donne dans les dessins à mi-chemin entre la terrible simplicité d’un Darwyn Cooke (cf. les Parker) et le cartoonesque des années 80. C’est assez plaisant à l’œil, néanmoins aucune claque visuelle ni tableau d’envergure. Au final, comics correct, mais sans plus. Quant aux super vilains présents, on en sait trop rien, à part un antique culte à Bastet, déesse forcément à tête de chat.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

C’est idiot, mais la première chose dont j’ai ici envie de parler tient de la forme plutôt que du fond : la dernière planche de L’équipée sauvage est un petit scandale puisqu’annonçant qu’il faudra absolument lire le tome suivant pour savoir de quoi il retourne. Vu le prix et le nombre de pages (assez limité) d’un opus, j’aurais grandement préféré des bouquins mieux pensés et regroupant des histoires qui se suivent vraiment. Mais non, on laisse le pauvre Tigre dans le dénuement le plus total, contraint à guetter les sorties.

Plus sérieusement, j’ai cru dénoter un certain hommage au noble art du « road movie ». Holly et Miss Kyle qui prennent la route et font des rencontres (heureuses ou non) ; une des protagonistes qui entretien une relation épistolaire et raconte (avec une subjectivité bienvenue) ce qu’elle vit ; l’impression de liberté d’aller et venir dans tout endroit ; l’amitié renforcée, bref Kérouac doit avoir la gaule depuis son cimetière.

Il est enfin question d’une forme de patronage, ou plutôt de la manière dont peut s’initier l’entraînement d’un super héros. Holly en a vu des vertes et des pas mûres, aussi Selina la présente auprès d’un grand boxeur pour lui enseigner quelques réflexes de guerriers. La blondinette suit un drastique entraînement, et fait rapidement ses preuves. Le travail, la répétition, rien de tel pour exceller. [ce que disait Stephen King, en substance, à propos de la littérature]

…à rapprocher de :

– Le premier opus s’intitule D’entre les ombres, suivi de Dans les bas-fonds et Sans répit. Le présent tome, et j’attends le cinquième.

– Sinon, Tigre a lu d’autres aventures de Catwoman, par Winick & March. La règle du jeu, La maison de poupées et Indomptable, plus sombres. C’est de pire en pire est hélas. Batounet y est plus présent. Je ne parle pas de Darwyn Cooke (certes à la base du présent billet) et son Catwoman, celui-ci me semble plus confidentiel.

– D’Ed Brubaker, Tigre a été déçu par Scene of the Crime (lu en anglais). Fatale (premier tome uniquement lu) est bien mieux.

Enfin, si votre librairie à comics est fermée, vous pouvez trouver ce titre en ligne ici.

8 réflexions au sujet de « Ed Brubaker – Catwoman T4 : L’Équipée sauvage »

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  7. « Le travail, la répétition, rien de tel pour exceller. [ce que disait Stephen King, en substance, à propos de la littérature] »
    C’est clair qu’il y connait un rayon Stephen King en répétition… 😉

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