Gilbert Keith Chesterton – Le club des métiers bizarres

L'Etrangère (Gallimard), 206 pages.

Gilbert Keith Chesterton - Le club des métiers bizarresVO : The Club of Queer Trades. Encore un livre que j’ai du piquer chez le grand-père et que j’ai lu un soir de grande détresse. Littérature anglaise « à énigmes » du début du 20ème siècle, avec cela et Conan Doyle le lecteur sera verni. Relativement déjanté, toutefois ça a terriblement mal vieilli.

Il était une fois…

Basil Grantest un ancien juge qui fait la connaissance d’un club fort particulier dans la première nouvelle. La suite n’est qu’enquêtes plus ou moins fantaisistes de Basil (accompagné qui d’un frère, qui d’un ami) où le lecteur rencontrera de beaux cas sociaux londoniens.

Au final, une demie-douzaine de textes (20 à 30 pages environ) dont les titres ressemblent à cela : Les Aventures formidables du Major Brown, Le Pénible Effondrement d’une grande réputationL’Effroyable Raison de la visite du pasteur, La Curieuse Affaire de l’agent de location

Critique du Club des métiers bizarres

Écrit en 1905 par un auteur anglais qui avait de la suite dans les idées, publié chez Gallimard en 1996, beaucoup de flotte est passée sous les ponts de la Tamise depuis. J’ai trouvé le tout un tantinet bien vieux, avec un style pas évident du tout à suivre.

Chesterton nous propose quelques nouvelles plus ou moins reliées (la première est toutefois fondatrice) et basées sur des idées qui jadis ont du avoir leur petit succès. Enquêtes pseudo policières certes, mais un peu de fantastique s’invite dans ces textes qui sont dans l’ensemble légers (sinon comiques).

Toutefois Le Tigre a eu du mal à accrocher, heureusement que j’ai trouvé assez de suspense (à la Sherlock Holmes) pour me retenir de refermer prématurément ce livre. Et puis on s’y fait, jusqu’à prendre un peu de plaisir pour qui veut bien entrer dans le jeu de l’écrivain. Pour conclure, c’est sûrement le type d’ouvrage qui mériterait d’être relu, à défaut de trouver d’autres œuvres du même auteur.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Le mystère et les faux semblants « à l’anglaise ». J’ai eu parfois l’impression que le père Gilbert Keith s’amusait à mener son lectorat par le bout du nez. L’étrangeté de certaines situations mêlée à un certain flegme britannique qui ne semble s’étonner de rien est vraiment too much. Et lorsque le mystère est résolu c’est souvent par un artifice de déductions (ou de concours de circonstances) qui ferait passer Sherlock H. pour un détective de seconde zone. Improbable donc.

Le fameux club des métiers bizarres a un règlement (afin d’y entrer) qui donne la mesure des individus un peu borderlines sur les bords. Jugez d’après la description donnée par la couverture : « c’est un club excentrique et bohème ; la seule condition exigée pour en faire partie consiste en ceci, que le candidat doit avoir inventé la profession qui le fait vivre, et que cette profession doit être entièrement nouvelle ». En outre, il ne faut pas que ce soit une variation (même importante) d’un métier déjà existant, sans compter que l’activité doit constituer le seul gagne-pain de la personne. Le Rotary, un moulin en ruine du cottage en comparaison.

…à rapprocher de :

– Les aventures de Sherlock Holmes (voire celles d’Agatha Cristie), forcément.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.

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