Hurwitz & Finch – Batman : Le chevalier noir 2

Urban Comics, 160 pages.

Hurwitz & Finch - Batman : Le chevalier noir 2Sous-titre : Cycle de violence. VO : Cycle of Violence. Batman, The Dark Knights #10-15 + #0 (attention c’est important ici la numérotation). Une magnifique histoire, bien sombre comme il faut, à l’image de la couverture d’une glauquerie de bon aloi. Batman n’est pas à la fête, et pour une fois c’est un ennemi peu connu qui va nous régaler.

Il était une fois…

C’est encore le daroi à Gotham City (pour changer). De nombreux enlèvements font flipper la population dans la mesure où il ne s’agit que d’enfants qui, lorsqu’ils sont sauvés, reviennent intensément traumatisés et incapables de prononcer le moindre mot. Apeurés, privés de toute émotion, leur état fait froid dans le dos. Pendant ce temps, Bruce sort tranquillement avec une pianiste ukrainienne (si j’ai bonne mémoire) aux atours impressionnants.

Critique du second tome de Batman : Le chevalier noir

Il a fallu quelques mois pour attendre la sortie de ce second tome, j’ai bien cru que David Finch avait autre chose à foutre avec son scénariste Jenkins. Et bah non, le revoilà avec un nouveau, à savoir Gregg Hurwitz en charge de l’histoire. Et ça se voit : il n’y a aucun lien avec le premier qui pourtant se nommait Terreur nocturne ! Mais à quoi sert la numérotation des comics putain ?

Très franchement, je m’en bats les steaks qu’il n’y ait pas de lien, toutefois les protagonistes du premier opus du Chevalier noir m’avaient bien plu, en particulier cette petite salope habillée en lapin qui roulait savamment du cul dans la ville de Batman. Quoiqu’il en soit, reconnaissons à Hurwitz d’avoir fait plus simple que son prédécesseur, ça part moins dans tous les sens.

Comics plus « classique » donc…en effet, cette BD a tout de l’enquête basique avec la jolie menace finale, agrémentée d’une petite histoire de cœur avec le bon Wayne. Sans spoiler, c’est Jonathan Crane qui est à l’honneur, personnage récurrent mais à la personnalité peu fouillée. Après Joker, Bane, Catwoman & Co, Le Tigre est ravi de lire un comics exclusivement dédié à l’Épouvantail et sa légende. Cet antagoniste de l’homme chauve-souris a un potentiel prometteur qui m’a paru plutôt bien exploité ici (notamment les rapprochements faits avec Batman).

Les illustrations versent dans des teintes définitivement sombres, le gris et le bleu terne sont les rois de la fête. Du Finch tout craché, avec des décors satisfaisants qui sont servis par des faciès tout ce qu’il y a de plus réaliste. Pas de grands tableaux ni d’éloquentes postures, c’est très terre-à-terre. Pour conclure, un tome indépendant que j’ai légèrement préféré au précédent, et ce pour de nobles raisons (entendez, non lubriques).

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La peur, la vraie. Le pauvre Jonathan Crane n’a pas eu vraiment de chance dans sa vie. Son père était un scientifique taré qui était obsédé par les mécanismes de l’effroi en vue de créer des substances à usage militaire. Je vous laisse deviner qui était son cobaye ? Un petit indice ? Allez…mais oui, ce fou furieux utilisait son rejeton en l’enfermant dans une cave avec d’horribles items (squelettes, bêtes, etc.) en guise d’accompagnement ! Malgré lui, J. Crane reprend la sombre entreprise de son daron en cherchant l’ultime produit qui donnera à Gotham le « flip trip ». Comme souvent dans l’univers du Bat, Le Tigre en est réduit à plaindre les méchants.

Cette peur, relayée par les souvenirs d’enfance de Crane Jr, fait forcément écho à la jeunesse de Bruce Wayne. Non seulement le lecteur est confronté aux violents flashbacks de l’Épouvantail, mais en plus on a quelques aspects « revisités » de l’existence de Bruce W. avant qu’il n’affronte la pègre dans un costume en cuir blindé. Traumatisme des parents tués (nouvelle configuration encore), brillantes études, premiers entraînements, recherche des raisons du meurtrier de ses vieux, tout ceci est crédible et tend à expliquer pourquoi le jeune milliardaire peine à s’engager avec le beau sexe.

…à rapprocher de :

– Du coup, il ne me semble pas nécessaire de lire le premier tome (Terreurs nocturnes). Vous pouvez, ça vaut le coup (c’est sexuel surtout). Mais ce qui suit, à savoir Folie furieuse, est assez bon.

– Finch est connu, avec Fabok, pour avoir apporté sa pierre dans La Nouvelle Aube. Incomplet hélas. Manque comme quelque chose.

– Sur de vrais nouveaux ennemis qui font bien peur, il y a évidemment La Cour des hibouxTome 1, tome 2 et même le troisième sur QLTL, joie !

Enfin, si votre librairie à comics est fermée, vous pouvez le trouver en ligne ici.

4 réflexions au sujet de « Hurwitz & Finch – Batman : Le chevalier noir 2 »

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