James Patterson – Premier à mourir

Pocket, 442 pages.

James Patterson - Premier à mourirVO : 1st to die. Voici l’œuvre fondatrice, par le très prolifique, Patterson, du fameux « Women Murder Club ». Ne ricanez pas putain, ça se laisse largement lire !  Suspense, action, fluidité de lecture incomparable, c’est comme regarder un vilain blockbuster au sujet d’une enquête menée par une poignée de femmes pêchues.

Il était une fois

Allez zou, voici ce que gazouille l’éditeur pour vous faire lire ce polar :

« San Francisco, un criminel supprime avec cruauté et sadisme des couples de jeunes mariés durant les premières heures de leur lune de miel. Une jeune inspectrice, Lindsay Boxer, est en charge de l’enquête. Elle est aidée de sa meilleure amie, médecin légiste, d’une journaliste, ainsi que de l’adjointe du procureur, afin d’arrêter l’assassin qui semble insaisissable. Toutes quatre décident de créer le « Women Murder Club » ! Faisant fi de leurs supérieurs hiérarchiques qui les freinent, enquêtant hors de leurs heures de travail, elles vont réussir, grâce à leur ténacité et leur intuition, à assembler peu à peu les pièces de cet horrible puzzle. »

Critique de1er à mourir

Ceci est le premier opus d’une série d’aventures mettant en scènes les mêmes protagonistes, devenues amies, qui combattent les méchants dans l’Ouest des États-Unis. Pour la bonne suite des évènements, lire ces sémillantes enquêtes dans l’ordre de parution est plus que recommandé, considérant que chaque personnage est amené, dans une certaine mesure, à évoluer.

L’histoire, on s’en foutrait un peu par rapport à la constitution du club des femmes de meurtres (oh punaise, ça sonne moins bien en français), composé par des nanas qui évoluent à de très hauts postes – et dont les responsabilités sont, forcément, complémentaires. La flic Lindsay en dépression, sa pote Cindy (journaliste) qui présente Claire (médecin légiste), puis Jill (assistante du procureur) et une autre femme (dont j’ai oublié le nom et le métier), c’est un peu les X-Men de la littérature policière à la Higgins Clark, le Lions Club des battantes. Alors certes, certains pourraient reprocher qu’il n’y en a que pour Lindsay, mais vu le nombre de pages et le déroulement de l’intrigue cela convient parfaitement.

L’histoire, déjà explicitée en première partie, est une banale enquête sur un meurtrier qui se plait à zigouiller les jeunes mariés. Ça aurait pu être plan-plan, néanmoins l’auteur américain a produit une œuvre d’un niveau plus qu’acceptable : mieux, Patterson, en vieux de la vieille, maîtrise le suspense et les twists à un rythme endiablé. Pas mécontent d’en avoir lu quelques uns – mais pas plus.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Pour un premier ouvrage qui annonce une série haute en couleur, James P. a semblé désireux de rester dans les clous, c’est-à-dire proposer des péripéties et un thème (l’amour et la mort unis) assez classiques. Heureusement, les retournements de derniers chapitres restent excellents, et franchement à moins de suspecter tout le monde à chaque instant trouver le nom du coupable (qui n’est jamais bien loin) relève de la gageure. Ces nouveaux époux aux destins brisés renvoient, non sans malice, aux vies sentimentales mouvementées (sinon inexistantes) de nos héroïnes.

Dans une moindre mesure, la façon dont se décarcassent les copines m’a quelque peu peiné. Le Tigre comprend qu’il est difficile d’être une femme dans un environnement policier et passablement burné (notamment Lindsay), cependant les amies en font parfois trop : se planquer presque pour débriefer, passer outre les ordres de ses supérieurs, se balader dans tout l’État pour trouver le coupable, ça fait trop wonder-woman sur les bords. Ces femmes semblent trop parfaites, voilà le problème – alors qu’une bande de mecs irascibles et votant RPR pourrait, chez d’autres auteurs, dérouler le fil de l’histoire entre deux cuites.

…à rapprocher de :

Il faut savoir que le gros Patterson a tiré comme un gueudin sur la corde à numéros, car après cet opus il y a bien une douzaine (oui, tu lis bien : 12 !) titres de cet acabit: Deuxième chance, Terreur au troisième degré, gnagnagna (je me suis arrêté là).

– Sinon, de Patterson, Le Tigre s’est mieux régalé avec sa saga d’Alex Cross (dont certains ont été adaptés en films également), par exemple Des nouvelles de Mary.

– Il faut savoir que Patterson écrit aussi des romans destinés à la jeunesse. Suis tombé dessus par erreur, avec MAX (en lien), la grosse erreur de casting tigresque.

– Enfin, les nouveaux mariés qui prennent cher, c’est Un sur deux, de Steve Mosby.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.

4 réflexions au sujet de « James Patterson – Premier à mourir »

  1. Ping : James Patterson – MAX: A Maximum Ride Novel | Quand Le Tigre Lit

  2. Ping : James Patterson – Terreur au troisième degré | Quand Le Tigre Lit

  3. Ping : James Patterson – Seconde chance | Quand Le Tigre Lit

  4. Ping : Steve Mosby – Un sur deux | Quand Le Tigre Lit

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