Neil Gaiman – Sandman : jouons à être toi

Panini Comics, 200 pages.

Neil Gaiman - Sandman : jouons à être toiVO : A Game of You. Tome 5 du sieur Gaiman, Le Tigre continue sa glorieuse lancée dans le monde de Sandman. Ici le titre est intéressant, l’histoire semble un peu plus « classique » que d’habitude pour un résultat au final un peu décevant. A lire sans doute pour les inconditionnels, chemin peut être allègrement passé pour les autres.

Il était une fois…

Deux mondes, deux histoires inexorablement imbriquées. On retrouve Barbie (déjà vue dans un précédent tome), dont un de ses rêves part en quenouille à cause du Coucou, personnage mystérieux bien décidé à prendre son envol. Vivant à NYC, elle est aidée dans la réalité par ses amis, notamment deux punks lesbiennes, un transsexuel, une SDF et une sorcière peu commune. Jusqu’au dénouement dans la violence, avant que Dream ne rétablisse tout ce bordel.

Critique de Sandman : jouons à être toi

Le Tigre a aimé, sans plus. Pas ennuyeux du tout, mais pas transcendant comme d’autres tomes mettant en scène Dream ou d’autres Éternels. Exceptionnellement le monde onirique est ici découvert sous la forme d’une quête qui n’est pas sans rappeler Narnia. N’ayant eu aucune envie de regarder / lire cette dernière saga, imaginez-vous à quel point ça a peu parlé au Tigre.

Au moins il y a un bon petit suspense sur le personnage du Coucou, qui semble disposer de pouvoirs effrayants et fait faire à ses serviteurs des choses peu catholiques (pourrir les rêves des habitants de l’immeuble, c’est bien trouvé). Les révélations finales peuvent décevoir, mais gardent un semblant de poésie chère à Gaiman.

La voisine, Thessaly, est ici une ingénieuse trouvaille dans Sandman : l’air de rien, la femme à lunettes va se révéler plus complexe qu’on pouvait imaginer, entre sorcellerie et chamanisme. Ses actes pour aider Barbie, occultes voire choquants, n’ont pas été appréciés par Dream qui n’aime pas voir son monde autant maltraité.

Quant au dessin, et ben pour une fois c’est « stable » : pas d’excès, un peu de surcharge parfois, mais aucun maux de tête à signaler. Un bon point.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Le rêve comme échappatoire, la création onirique d’un monde personnel, Barbie fait très fort dans ce tome. A la différence du tome 2, où un enfant maltraité ne peut que trouver un univers pour survivre, ici la jeunesse chiante d’une jeune fille aimée met progressivement en place un monde inspiré de sa morne réalité : ses poupées prennent alors vie, et il devient alors évident que seule une personne souhaite que ce monde gagne en expansion. Si ce n’est pas digne d’un syndrome Peter-pan, alors Le Tigre ne sait plus quoi penser.

Les états considérés autrefois comme « déviants », sont ici traités rapidement mais efficacement. Déjà le transsexualisme avec Wanda / Alvin, ami(e) de Barbie, qui est un homme qui s’est toujours senti femme. D’une part elle est acceptée par ses proches, d’autre part un fantôme lui remet les pieds sur terre en expliquant que tout n’est que chromosomes. Si on rajoute la lesbienne enceinte malgré elle, et la réaction de sa copine, c’est un univers haut en couleurs qui est présenté. Et Le Tigre ne parle pas de la pauvre SDF cinophobe (ce terme existe ?) dont le rôle sera au final déterminant.

…à rapprocher de :

– Sur les autres Sandman lus par Le Tigre et résumés sur QLTL, en vrac il y en a ici, , encore ici ou de ce côté.

– Rien d’autre qui ne daigne venir à l’esprit du Tigre.

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