Preston & Child – Ice Limit

J'ai Lu, 502 pages.

Preston & Child - Ice LimitVO : The Ice Limit. Preston et son pote Child sont les spécialistes du roman « horreur-tech », ici ce serait plutôt un tech-thriller. Et quelle réussite ! A la recherche d’une météorite au fin fond de la terre de feu. Réaliste, captivant, avec une écriture sèche au service de l’action, un excellent roman pour les aficionados du genre.

Il était une fois…

Une mystérieuse météorite jadis tombée sur terre fait des envieux. Notamment Palmer Lloyd, riche Américain décidé à prendre la chose et l’exhiber comme pièce maîtresse de la collection de son prochain musée. Seulement le gros truc est vraiment énorme et coincé au fin fond de l’antarctique. Le décoincer de la glace et le transporter par bateau semble impossible. C’est pourquoi que notre riche homme fera appel à Enil Glinn, ingénieure à la tête d’une société spécialisée dans les problèmes en apparence insolubles.

Critique d’Ice Limit

Un titre séduisant, et très différend de ce que Preston & Child ont l’habitude de faire. Quelques prouesses technologiques, du fantastique, et un soupçon de tensions géopolitiques. Mélangez le tout et on obtient un thriller d’aventure (si si) qui tient robustement sur ses pattes.

L’intrigue est la suivante : un opulent Américain veut récupérer un objet, quelque chose en l’antarctique (pas loin de la frontière chilienne hélas) mais cela représente une mission très délicate à effectuer. Il fait donc appel à un homme dont l’entreprise peut venir à bout de tous les problèmes. A la recherche d’un gros objet mystérieux, l’ingénieur de talent va braver le feu et la glace.

Trois gros avantages. Un : la technique de récupération du météorite qui m’a laissé un souvenir de réalisme et de rare intelligence (même le non initié appréciera). Deux : la chasse par un navire de guerre chilien et son commandant à moitié fou qui est grandiose en plus de stressante. Trois : le mystère qui grandit autour de la météorite (cf. infra). Quant à la fin du roman, celle-ci laisse profondément rêveur.

500 pages, et pourtant cela passe si vite ! On dirait le scénario d’un film tellement les images deviennent vivantes dans l’esprit du lecteur. Ai adoré, et si Le Tigre ne lâche pas la meilleure note, c’est que les auteurs ont mieux dans leurs bibliographies.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Le gros œuvre, pour une mission d’exception. A l’instar d’un cabinet d’avocats ultra-spécialisé qui pour un gros client met en place une solution juridique complexe et collant à ses besoins, ce que notre héros Glinn va imaginer est simple et efficace. Déjà, la rencontre entre le magnat et l’ingénieur fera des étincelles (deux esprits forts, rendez-vous compte), et les travaux seront autant d’ordre technique que managérial. Bien sûr rien ne tournera comme sur des roulettes, extraire la très grosse pépite sera d’autant plus dur que celle-ci ne se laissera pas faire.

Le mystère de la météorite. Le Tigre prévient, ce thème sera un SPOILER grandissant. Arrêtez-vous donc avant qu’il ne soit trop tard. Arrivé sur place, il appert vite que n’importe qui touche à l’objet part en fumée. Rien de moins. Quelques morts déjà. Électrifié à outrance, résidu de l’espace ou mode de protection ? En fait l’objet réagit à l’eau, toujours présente sur les doigts des protagonistes. [Vrai SPOIL] Dans les dernières pages, le bateau de nos héros est sévèrement endommagé. Ils décident (non sans pleurs) de larguer le météorite dans l’océan pour survivre. Et là énorme bruit quand la chose atteint l’eau : Glinn dit que celle-ci va éclore. Et oui, ce serait une entité vivante ! Imaginez la suite digne d’un très joli film catastrophe ! [Fin SPOIL]

…à rapprocher de :

– Commencez donc par La Chambre des curiosités, de ces auteurs, ça vaut le coup d’œil. Sinon, la fin de l’ouvrage objet du présent billet me rappelle celle de T-Rex, écrit par Douglas Preston seul – pas mal du tout.

– Autre one shot des deux auteurs : Cauchemar génétique, qui a très mal vieilli.

– Ce Child n’est pas à confondre avec Lee Child, Anglais de son état (personne n’est parfait), et qui fait du boulot correct, par exemple Elle savait.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.

4 réflexions au sujet de « Preston & Child – Ice Limit »

  1. Ping : Douglas Preston – T-Rex | Quand Le Tigre Lit

  2. Ping : Preston & Child – Cauchemar génétique | Quand Le Tigre Lit

  3. Ping : Lee Child – Elle savait | Quand Le Tigre Lit

  4. Ping : Preston & Child – La chambre des curiosités | Quand Le Tigre Lit

Laisser un commentaire