Tibet – Le témoin du Rio Grande

Le Lombard, 48 pages.

Tibet - Le témoin du Rio GrandeSur-titre : Les aventures de Chick Bill. De la bonne vieille bande dessinée à l’ancienne, avec le non moins bon Tibet – alias Gilbert Gascard. Disons tout de suite que les deux histoires présentées sont mignonnes tout plein, néanmoins ça ne dépasse pas des montages. Le lecteur majeur et vacciné sera certainement déçu.

Il était une fois…

Deux histoires, deux sucreries :

Dans Le témoin du Rio Grande, Kid Ordinn se retrouve, malgré lui, être le seul individu à avoir vu El Peso, grand bandit qui sévit au Mexique, pas loin de la frontière U.S. Kid, aidé de ses amis, décidera de se rendre au tribunal pour confondre le méchant qui aurait déjà été arrêté. Le trajet promet d’être mouvementé.

Dans Schnot-Le-Bel à Wood-City, le méconnu roi de Biture (Tigre s’est visiblement fait usurpé son trône, mais où va-t-on ?) s’invite par mégarde dans la ville de nos compères. Sauf qu’à cause de malheureuses coïncidences, Sa Majesté Schnot n’est pas reconnue à sa juste valeur par les autorités locales. Sauf Kid joue le jeu du roitelet d’apparence, et il sera la risée de la ville…jusqu’à ce que…[nul besoin de développer : le shérif se fait botter le derrière parce qu’il a sévèrement molesté celui qu’il prenait pour un marginal].

Critique du Témoin du Rio Grande

Alors là, je n’ai aucune idée de ce que vient foutre cette BD dans ma bibliothèque. Il y a des dizaines d’albums des aventures de Chick Bill, gentil cow-boy accompagné de Kid Ordinn, du shérif Dog Bull et d’un petit Indien dont j’ai déjà oublié le nom – on me glisse à l’oreille que c’est Petit Caniche, toutefois j’ai du mal à y croire. Mais il a fallu que ça tombe sur celui-ci.

Le personnage principal n’est pas le blond Bill mais l’adjoint un peu con-con du Shérif, à savoir Kid. Dans la première histoire, il fait l’objet de toutes les attentions dans la mesure où il sait à quoi ressemble un grand brigand aussi craint aux États-Unis qu’au Mexique. Intimidations, attentats manqués, et heureux dénouement (forcément) avec un retournement final assez attendu hélas. Pas de morts, quelques blessures seulement, le far-west reste bien aseptisé, avec quelques gags et situations plus ou moins comiques.

Curieusement, et à la manière de certains opus des Schtroumph, une seconde histoire occupe une dizaine de pages sur la fin, et curieusement c’est celle-ci qui est la plus fendarde. Sinon, Le Tigre a rapidement remarqué que le dessin est plutôt pauvre. Le texte occupe une place importante, comme pour cacher la misère des illustrations assez chiches – personnages peu travaillés et paysages quasiment inexistants. En rajoutant des couleurs assez vives, le tout trahit la date de publication.

Tout ça pour dire que Tibet, qui a sévi entre les années 50 et l’apparition de la new-wave, ne fait pas vraiment partie de ma génération. J’imagine qu’à l’époque ce devait être très agréable à lire, toutefois ça n’a ni la beauté, ni l’intemporalité d’un Hergé (exemple un peu trop fort, j’en consens). Mais rien de catastrophique, loin de là.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Pour ce genre de bandes dessinées, je vous avoue avoir sué sang et eau pour trouver un thème adéquat – d’ailleurs, chose rare, y’en a qu’un.

Les apparences. Je ne spoilerai point en évoquant Le témoin du Rio Grande, mais parlerai plutôt de Monsieur Schnot, presque héros de la dernière histoire. Ce gus ne ressemble à rien, enfin si : à mi-chemin entre un savant fou et un clodo au phrasé précieux, ce personnage envoie du lourd. Et y’a que le simplet du groupe pour jouer le jeu du souverain sans royaume…jusqu’à ce qu’il s’avère que Schnot est vraiment une grosse huile (il ne fallait pas se fier à ses pauvres oripeaux), et là c’est le carnage pour les sceptiques.

…à rapprocher de :

– Je vais encore dire une connerie aussi grosse que moi, mais le cow-boy beau-gosse affublé d’un autochtone un peu rude, c’est…mais…oui…ce blondinet d’Alix et sa pédale d’Enak ! Nom de Zeus, c’est un vrai complot d’homosexuels refoulés portés sur les jeunes garçons – que dis-je, des sauvages dont la moralité ne permet pas de distinguer ce qui se trame.

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