Dégoter un titre à cette illustration n’a pas été aisé, et Le Tigre n’est pas peu fier de sa trouvaille. Car Bodyguard, c’est tout à fait le genre de film dont je connais parfaitement la BO mais que jamais je ne supporterais de regarder en entier. Sauf si ma copine le souhaite, évidemment (et si je peux discrètement bloguer en même temps). Vieux film du début des années 90, croyez moi ou non à l’époque Costner (le coûteur, il mérite bien son nom) était un acteur coté avant la catastrophe que fut Waterworld. La référence du titre ne vise alors que la posture du noble félin, protégeant avec sérénité un précieux ouvrage. Apparemment il n’y a pas de danger à l’horizon : ni voleur à l’affût ni emprunteur aux doigts sales qui pourtant est déjà prévenu par un autre billet.
Donc au lieu de vous entretenir sur ce nav…euh film ou sur le plaisir de reposer son derrière dans un grand livre ouvert, je vais plutôt vous parler de l’illustrateur. Car il ne s’agit pas de « San », mais cette fois-ci d’un professionnel aguerri dont la maîtrise de l’anatomie féline n’a d’égal que la gentillesse. On le voit au premier coup d’oeil d’ailleurs (outre la signature), cet improbable saut qualitatif. En effet, José Correa a accepté de me faire un dessin sur le thème « tigre et littérature », et voilà le résultat. Je me sens encore tout chose, c’est de la musique pour les yeux.
Cette superbe illustration a été rendue possible car monsieur Correa s’est occupé de la partie « bande dessinée » de certains ouvrages de l’éditeur BDMusic, ce dernier proposant des coffrets mêlant une BD sur une partie de la vie de l’artiste et un double CD de ses meilleurs morceaux (idée de cadeaux assez originale au passage). Et lors d’une séance de dédicace, Tigre est arrivé avec ses gros sabots, quémandant avec des trémolos savamment dosés une légère esquisse pour abonder le présent blog. J’ai dû être convaincant, parce que l’esquisse en question est conséquente. Peut-être si j’avais versé une larme j’aurais eu de la couleur…
Pour conclure, grand merci à José. Vous aurez compris que les iconographies de QLTL sont ouvertes à tous, de l’amateur du dimanche au dessinateur de compétition. Surtout les derniers hein. Dès qu’il y a un tigre dans une situation plus ou moins culturelle (les rapports cinématographiques étant appréciés), c’est validé. En sus, un scan me suffit, vous pouvez garder l’original.
Ça me rappelle la réplique mythique du film évoqué:
– Cela fait une demi-heure que je vous dévore des yeux depuis l’autre bout de la pièce.
– Eh bien, retournez-y et bon appétit !