VO : Death of the Family. Tiré du comic strips Nightwing #13-18 et Batman #17. Dans le dernier tome, Nightwing faisait plus ou moins la nique à la République de Demain (du moins on entend plus parler de ce pseudo ennemi). Un autre ennemi, plus fondamental, fait son retour et distille ses poisons chez les proches du héros. Comics plaisant à lire. Sans plus, mais ça aurait pu être pire.
Il était une fois…
Grâce à l’aide de Sonia Branch (la joie fille du gars qui a assassiné les parents du héros), Dick Grayson reconstruit le cirque Haly et prépare les premières représentations. Bien sûr, ce genre de plan trop beau pour être vrai ne peut être laissé tel quel par le Joker, définitivement de retour. [je n’ai pas jugé utile de copier la présentation de l’éditeur est dégueulasse, un genre d’exemple à ne pas reproduire sur son blog]
Critique de Hécatombe
Il faut savoir que le premier tome annonçait une intrigue de qualité, hélas tout fut gâché par le deuxième opus, catastrophique à mon sens. C’est pourquoi il était légitime de s’interroger sur l’opportunité de se procurer ce tome. Sans relancer l’intérêt originel de la saga, Hécatombe a plus ou moins rattrapé La République de Demain.
Le début de l’histoire commence par quelques échauffourées avec une certaine Shiva, tueuse professionnelle aussi jeune que Grayson et qui fout sa merde à Gotham. La jolie brune tape la discute au héros (qu’elle nomme affectueusement « petit oiseau »), sauf qu’on en entendra plus parlé. Car la véritable menace qui arrive est la même que dans le troisième tome du cycle de La Cour des Hiboux, à savoir un Joker plus inquiétant que jamais (du moins en apparence). Hélas, Le Tigre attendait plus de folie de cet antagoniste qui reste encore trop kawaï à mon goût.
Au moins le vilain clown a la bonne idée de faire table rase du cirque de Nightwing, et le petit twist final avec Sonia Branch augure d’une suite satisfaisante (enfin je l’espère). Néanmoins, y’a comme une arnaque dans ce comics : un chapitre entier (plus de 10% de l’ouvrage) est exactement le même qu’un tome de Batman déjà lu par le félin. En soi, je comprends le principe des histoires entremêlées et autre cross-over, pourvu que ce soit traité différemment – du moins du point de vue du héros attaché au comics. Mais là, rien du tout, c’est juste un grossier copier-coller qui fait un peu tâche dans le scénario.
Quant aux illustrations, rien à signaler par rapport aux autres opus. Les transformations en clowns maléfiques des gentils sont bien foutues, cependant j’ai trouvé le dessin général un peu trop fouillis. Cela manque de tableaux de grande ampleur et d’espace – la lecture n’est pas facilitée, heureusement que le texte est rare. Sinon, Le Tigre a trouvé qu’Eddy Barrows, peut-être par facilité, a trop abusé du principe qui veut que les héros, volant de toits en toits, parviennent à taper la discute – insupportable à la longue.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
La romance contrariée est une constante de cet ouvrage, historiette sensuelle qui avait déjà pris forme dans l’opus précédent. C’est d’ailleurs un autre problème du format dit « kiosque » : les rappels de situation sont nombreux. Quand, pour la troisième fois, un chapitre démarre en anônnant des évidences bien comprises (du genre Alors voilà, cette personne a fait telle chose), le lecteur peut être gavé. Tout ça pour dire que Sonia Branch, plutôt mignonne et intéressée par Dick Grayson (c’est réciproque), porte sur elle le sang de sa famille. Nightwing parviendra-t-il à passer outre ?
Corolaire de la dragouille, il est encore plus délicat pour le héros de mener sereinement sa double vie. Surtout que la reconstruction de son cirque a porté le personnage de Grayson à l’attention du public. Et, pour une fois, il faut convenir que le Joker parvient à correctement bouleverser un des héros de Gotham, déjà éprouvé par le manque de sommeil. Le super-vilain s’attaque férocement au cirque (par la biologie et le feu), comme s’il connaissait le lien entre Batman et Dick Grayson – il le suppute, mais le savoir lui ôterait tout plaisir, ce qui n’est pas si paradoxal. Lorsque les artistes liés au cirque en prennent plein la gueule et en veulent à Grayson, le pincement au cœur n’est jamais pas loin.
…à rapprocher de :
– Si le premier tome (Pièges et Trapèzes) était correct, le second (en lien) a failli me faire abandonner.
– Comme je l’ai expliqué, cette série avec notre héros rouge est intimement lié à la cour des hiboux, qui démarre sur les chapeaux de roue avant de faire pschiiitt : La Cour des Hiboux, suivi de La Nuit des Hiboux, puis Le deuil de la famille.
– Le Joker qui se sent bien dans un cirque et fait tout péter me rappelle terriblement The Killing Joke, de Moore & Bolland
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
Ping : Snyder & Capullo – Batman : La Cour des hiboux | Quand Le Tigre Lit
J’espère que le Tigre a promptement demandé une réduction au vendeur local de comics lors de l’acquisition de ce tome compte tenu du copier-coller de chapitre (le genre de truc qui frise le foutage de gueule intégral) ou qu’il l’a acquit de manière roublarde pour ne pas dire qu’il l’a volé afin de faire la nique à l’éditeur maquignon et au libraire complaisant.
Ping : Higgins & Barrows – Nightwing Tome 2 : La république de demain | Quand Le Tigre Lit
Ping : Higgins & Barrows – Nightwing Tome 1 : Pièges et Trapèzes | Quand Le Tigre Lit