Nicci French – Aide-moi…

Pocket, 346 pages.

Nicci French - Aide-moi...VO : Catch me when I fall (y’a de la vilaine récupération dans l’air). Le Tigre tente encore de se souvenir pourquoi il a acheté ce truc. Le « French » qui annonçait de la qualité ? L’image de couverture qui a éveillé un légitime désir en moi ? Quoiqu’il en soit, ce n’est ni à relire ni à recommander. Une femme qui glisse vers la folie, maladie ou complot ? On s’en fout.

Il était une fois…

Holly est plutôt jeune, belle, intelligente avec un beau métier. Charlie, son mari, une petite crème. Des amis sympas, un avenir professionnel radieux, bref c’est la fête dans sa chaumière…Si ce n’est quelques menus incidents, qui hélas tendent à se multiplier : accès de violence, de jolies merdes au boulot, une ou deux coucheries de femme fatale, Holly étonne ses amis qui se demandent si la demoiselle ne serait pas en train de sérieusement péter une durite. Charlie parle d’internement, mais Meg, sa meilleure amie (à Holly hein), va plus ou moins mener l’enquête.

Critique d’Aide-moi…

Nicci French ? Ce n’est pas une unique personne. Juste un couple d’anglais (journalistes et écrivains) qui n’ont rien d’autre à foutre que d’écrire ensemble des polars pour les rombières anglaises. Et de temps à autre, leurs choses sont publiées dans le Royaume de France. Le Tigre, dont la curiosité le perdra, a voulu tester.

Alors soit ces deux Anglais sont mauvais, soit je suis tombé sur l’ouvrage dont ils ont encore un peu honte. Mais ça m’a calmé question Nicci French. Le scénario est relativement surprenant par la manière dont il est développé : le lecteur va d’abord suivre une Londonienne qui perd tranquillement la boule et se retrouve dans des situations pas possibles. La miss Holly en est presque à nous transmettre sa paranoïa et l’angoisse qui est la sienne. Ensuite, sa meilleure amie (Meg, ça devient lourd ces prénoms sortis d’un comics des années 40) prend rapidement le relai narratif et tâche de savoir ce qu’il en est.

Sur le style, et bah ce n’est pas vraiment glorieux. Assez lourd parfois, descriptions qui n’ont guère parlé au Tigre (qui pourtant sait à quoi ressemble Londres ou sa bourgeoisie). Quant aux protagonistes, c’est fade et à peine vivant. Les liens entre personnages et l’approche psychologique de l’intrigue sont trop faibles pour garder un souvenir de ce roman.

Y’a que le suspense qui incite à terminer le livre. De suspense, je dirai plutôt savoir si les auteurs vont se rattraper sur la fin. Sans spoiler, ce n’est point le cas. Le pire, c’est qu’on atteint presque 350 pages. Alors s’il faut lire Aide-moi…, c’est en étant prêt à déployer le mode « Lecture Rapide » qui est largement bienvenu.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La folie. Ce doit bien être le seul thème que je parviens à retrouver, parce qu’à part un complot un peu léger il n’y a pas grand chose à se mettre sous les canines. La mignonne Holly est saine en apparence. Sauf que ses pertes de mémoire à court terme, des black-outs inquiétants ou une hypersensibilité l’assaillent. En outre, on se demande parfois si y’a pas un double maléfique qui rôde dans la City. Assez flippant puisque ces écarts ne sont pas dénuées de réalisme, et là tout lecteur normalement constitué se demande comment il réagirait de son côté.

…à rapprocher de :

– Pfffiuuu, de Nicci French, à part les nouvelles du recueil Les Morsures du doute, Le Tigre s’est vite arrêté là. Period.

– Les longueurs pour un thriller mettant en scène une femme diabolique, c’est aussi Les Apparences, de Flynn.

– La personne piégée de toute part m’a (rapidement, hein) fait penser au film Switch, de Frédéric Schœndœrffer. Sympathique, sans plus. Je crains bien que Grangé soit derrière le scénario, ce qui expliquerait le rapprochement.

– Pour des romans un peu plus touffus , il reste Carlene Thompson. Par exemple, Ne ferme pas les yeux.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.

3 réflexions au sujet de « Nicci French – Aide-moi… »

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  2. Ping : Carlene Thompson – Ne ferme pas les yeux | Quand Le Tigre Lit

  3. Ping : Sue Grafton – S comme silence | Quand Le Tigre Lit

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