VO : idem. L’homme au squelette d’adamentium et capable de se régénérer est dans de nouvelles aventures plutôt fades, et c’est bien dommage. On n’apprendra à peine plus sur l’histoire (déjà bien connue) du personnage, sans compter un scénario trop vite expédié. X-Men incontournable et membre de la secte des Avengers, Logan a été pauvrement rhabillé dans ce reboot, qui plus est au dessin imparfait.
Il était une fois…
En pleine forêt canadienne, le gros Logan est en train de se bastonner comme un sagouin contre Wentigo, une sorte de grosse brute aux allures d’abominable homme des neiges – le lecteur qui ne connaît rien à Wolverine est mal parti, j’en conviens. James et Heather Hudson sont de passage (en pleine lune de miel, les cons) et recueilleront chez eux le pauvre hère – mi-arme, mi-mutant. Qui est-il donc ?
Critique de Wolverine : Season One
Je suis particulièrement curieux des redémarrages de superhéros que je connais de loin, et c’est aussi l’occasion de voire si je ne suis pas largué dans ce que produisent mes contemporains. Ces derniers, hélas, ont de temps à autre la main aussi lourde que le squelette de Wolverine.
Pour faire simple, James Howlett ignore tout de son passé. En plus, il ne répond qu’au nom de « Logan » et le lecteur le découvrira dans un état tout ce qu’il y a de plus bestial. Sauf qu’au fil des pages, les quelques flashbacks et découvertes du couple Hudson ne sont point parvenus à me tenir éveillé. Trivialement, c’est le Canada qui avait créé son super héros (à la manière d’un Captain Canada de carnaval) en vue de mettre un terme à lutte entre Wendigo et le verdâtre Hulk. Wolverine est le summum du projet arme X – old weapon of ridiculous destruction qui n’a pas évolué pour un sou dans ce reboot.
Les scénaristes Ben Acker et Ben Blacker (un rapport entre les deux ??) ont sauvegardé les meubles en proposant une version que j’ai trouvée assez plate du héros. Comme par hasard, James Hudson bosse au département H (allez savoir ce qu’est ce truc canadien), et grâce à lui les révélations sur le Wolverinissime arrivent facilement, avec comme point d’orgue l’ébauche de son entrée dans l’école des mutants.
Pour ne rien arranger, y’a quelque chose qui cloche dans les illustrations de Salva Espin. J’ai mis du temps à voir ce que c’était : le trait est résolument moderne, les muscles des persos un poil trop hypertrophiés et la couleur ne choque pas. Toutefois, ça fait un peu cheap dans l’ensemble, sans réel caractère. Et j’ai finalement trouvé, la solution était sous mes yeux : ce sont des dessins de BD de supermarché – en effet, je l’ai volé dans un Wall-Mart francisé. En conclusion, encore un comics grandement dispensable – sans doute parce que je ne connais pas assez cet univers.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le félin a beau avoir ricané en lisant ce truc, mais il faut avouer que le sujet de la sauvagerie vs. l’humanité est plus que présent. Car Woverinette semble avoir tout oublié de la civilisation, que ce soit bouffer proprement au resto ou ne pas planter quelqu’un par réflexe au réveil. Ses nouvelles connaissances (enfin, surtout une femme) feront le maximum pour l’aider à retrouver une humanité malgré ses pouvoirs. Et cette quête résonne étrangement par le comportement parfois animal des Hommes – que ce soit le staff des armés ou le mari Hudson ponctuellement jaloux de l’attention que son épouse porte au superhéros.
La manipulation est également au centre de ce titre puisque ce benêt de Logan n’a pas été créé pour rouler du postérieur dans la nature comme un énième Crusoé. Et, lorsqu’il reprend contact avec les militaires nord-américains, ces derniers l’utilisent pour un but précis – et ils se gardent bien de le lui dire. Parallèlement, entre le protagoniste principal et M. et Mme Hudson, on sait pas vraiment qui dirige qui, et surtout quelle partie a besoin de l’autre. Au final, les rapports entre tous les intervenants restent ambigus, plus particulièrement entre Logan et Wendigo – ça semble se terminer bien pour les deux gus.
…à rapprocher de :
Il faut savoir que Marvel ne s’est plus sentie pisser et a décidé de reprendre tous ses héros en leur attribuant le suffixe « Season One ». Iron Man (ça passe) ; Les 4 fantastiques (un bijou de mauvais goût) ; Thor ; Spider-Man ; Hulk ; X-Men, etc…suis pas vraiment sûr de vouloir tous les lire. En fait si, il y a bien une pépite qui s’y cache. A la rigueur, Silver Surfer : Requiem, de Straczynski & Ribic, est excellent malgré la présence des quatre fantastiques.
– L’homme et l’animal en comics, c’est bien sûr Animal Man, dont le félin a lu les tomes de Jeff Lemire et Travel Foreman (Tome 1 ici, tome 2 là).
– Des reboot des héros, je préfère nettement Batman avec Year One, de Miller et Mazzucchelli.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
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