Bruce Morgan – L’institutrice

Dynamite, 407 pages.

Bruce Morgan - L'institutriceSous-titre : Les instincts pervers, tome 1. Band(ant)e dessinée plutôt longue et au dessin relativement correct, pour une fois l’image de couverture donne envie de poursuivre dans ce stupre littéraire. Une jeune prof’ qui se découvre une nymphomanie qu’à peine quelques douloureuses expériences ne réduira, Le Tigre y a quand même vu de l’art.

Il était une fois…

Valérie est une jeune institutrice (petite vingtaine, petits seins, miam) qui prend son nouveau poste dans un petit village dans les Pyrénées. Elle tombe sur Alain Gérard, acteur célèbre (qui n’a rien à voir avec un certain Russe) dont elle tombe amoureuse. Le monsieur est pervers sur les bords et l’entraîne vers de nouvelles expériences auxquelles elle prend progressivement plaisir. Jusqu’où va aller notre belle amie ?

Critique de L’institutrice

Brucie, c’est un auteur français dont Le Tigre sait très peu de choses au final. Seulement qu’il lui arrive de se faire plaisir en publiant ici et là, notamment une série dont voici le premier opus.

Sur le fond, l’histoire est correctement dense, avec ce qu’il faut de rebondissements pour passer un bon moment. Car si Valérie commence par de menues séances de sexe d’un classicisme tout relatif (sodomie, saphisme, un petit plan à trois), la suite la met en scène avec une pétée de mâles rutilants qui n’attendent que de la sauter. Morgan réussit à faire monter la pression tranquillement, et les étapes vers le septième ciel (ou l’enfer, c’est selon) viennent de manière logique.

Quant à la forme, le terme qui vient à l’esprit du Tigre est « moyen ». Pas dégueulasse, non. Mais pas transcendant non plus. La ligne y est plus claire et léchée qu’un Ardem, hélas on n’atteint pas la qualité d’un Boccère. Toutefois, l’illustrateur fait dans l’original en présentant une nudité « normale », à savoir des poils pubiens plus que présents et une poitrine qui n’a rien à voir avec celles d’actrices du X.

Pour les dialogues, l’idée d’imaginer une correspondance entre la protagoniste principal et l’éditeur qui reçoit ses confidences est un fin clin d’oeil aux courriers des lectrices de certains magazines. En conclusion, un ouvrage assez bien foutu qui donnerait presque envie de se procurer la suite. Un jour, peut-être…

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La jeune ingénue qui multiplie les partenaires. Valérie, avec ses rondes lunettes et son corps menu, n’envoie pas plus de rêve que cela même si Le Tigre a trouvé son regard envoûtant. Follement (pour ne pas dire connement) amoureuse d’un célèbre artiste, celui-ci va provoquer une sorte de déclic sensuel en elle. Même après s’être cassée de sa misérable bourgade (l’ambiance y était quelque peu délétère), ses envies la rattrape rapidement et Val se met dans des situations inconfortables. Sur la fin, après un gang-bang sordide qui se termine mal, notre héroïne s’apprête à rejoindre un maître sadique en pleine campagne. A suivre donc…

Le machisme ordinaire. A part quelques exceptions (le jeune premier niais sur les bords, les pompiers respectueux de la femme), Bruce Morgan nous décrit des hommes souvent abjects et à la moralité douteuse. Adeptes de la « femme-objet », le respect envers Valérie laisse profondément à désirer. Un des protagonistes, l’acteur, avec le maire au passage, sont loin d’être réglo. Ce sont surtout les derniers individus rencontrés qui tiennent une sévère couche, notamment le leader de la sauterie qui vole les affaires de la jeune femme en lui disant quelques chose du genre : j’ai une fille de 21 ans. Si elle faisait le dixième de ce que tu nous as fait, je la tuerai de mes propres mains. Cruel paradoxe du « toutes des salopes sauf ma mère, ma femme et ma fille ».

…à rapprocher de :

– Ardem et ses Vidéos privées (suivi de Tournage amateur) est nettement moins bien.

– La domination qui vire à avilissement, c’est Degenerate Housewives, de Rebecca (plus axé lesbos…)

– Si le porno vous rebute, il reste Manara : Le parfum de l’invisible ou le très connu Déclic.

– Si vous voulez d’autres confessions mais en moins hard, y’a Parris Quinn qui pourrait faire l’affaire (Ombre et lumière, tome 6 sur le blog).

Enfin, si votre librairie est fermée ou que ce truc porno n’est pas le genre de la maison, vous pouvez trouver cet illustré en ligne ici.

8 réflexions au sujet de « Bruce Morgan – L’institutrice »

  1. Ping : Quinn – Ombre et lumière, Tome 6 | Quand Le Tigre Lit

  2. Ping : Rebecca – Degenerate Housewives, l’intégrale | Quand Le Tigre Lit

  3. Ping : Ardem – La mauvaise élève | Quand Le Tigre Lit

  4. Ping : DodécaTora, Chap.XY : 12 BD qui font bander | Quand Le Tigre Lit

  5. Ping : Ardem – Tournage amateur | Quand Le Tigre Lit

  6. Ping : Olson – Mi-anges, mi-démons | Quand Le Tigre Lit

  7. Ping : Ardem – Chantages, Tome 1 | Quand Le Tigre Lit

  8. Ping : Ardem – Vidéos privées | Quand Le Tigre Lit

Laisser un commentaire