Carabal – Les gosses, tome 8

Dupuis, 48 pages.

Carabal - Les gosses, tome 8Sous-titre : c’est qui qu’a prouté ? [dès l’annonce de ce titre, j’aurais dû arrêter la lecture. Mais comme une guigne j’ai continué] Nom de Zeus. Qu’est-ce que c’est lourd et chiant. Dessin très moyen, historiettes insignifiantes et qui pas une seconde ne m’ont arraché un sourire, ce n’est définitivement pas mon genre de BD.

Il était une fois…

Les gosses, c’est Carabal (qui est à la base un caricaturiste de talent) qui a eu la sotte idée de raconter l’histoire de sa petite famille dans la vie de tous les jours. Welcome donc to le père, la daronne, les deux gosses Cyril et Romain (d’où le titre) et quelques autres individus : la tante, le grand-père, etc.

Critique des Gosses (le tome 8 seulement)

Comment Le Tigre a pu se retrouver avec un tome des Gosses entre les pognes ? Accident de parcours, malheureuse coïncidence, erreur de casting littéraire, achat impulsif sous L.S.D., je cherche encore des excuses. Car je me suis emmerdé sec.

Premièrement, les scénarios. Chaque page est l’occasion d’avoir un aperçu d’un sketch plus ou moins fin qui se passe dans la mansarde familiale. Je n’ai pas une seule fois ri. Une vraie catastrophe, les responsables sont nombreux : déjà, les gamins rigolards, sinon égrillards qui se permettent des remarques et réparties qu’aucun chiard ne saurait sortir. L’amour du père qui tend à donner à ses enfants de telles paroles intelligentes peuvent expliquer ce vice, mais il y a des limites à respecter. Rien à voir donc avec un Cédric ou Titeuf, qui me paraissent rester dans leurs rangs.

Deuxièmement, les illustrations. Attention, ce n’est pas nul : Carabal est parvenu à donner une expression agréable à ses personnages avec de satisfaisants détails qui les entourent. On est à mi-chemin entre les gueules des héros de Wolinsky et l’air néo-blasé d’une Brétécher, ça ne pique pas trop les yeux. Je n’évoquerai pas l’absence d’arrière-plan en général ou le fait que ça ne se situe que dans l’appart’ de la famille, l’auteur souhaitait avant tout se concentrer sur les dialogues (avec le ratage que j’ai expliqué).

Au final, une BD sans grand intérêt qui, en ce qui me concerne, ne sortira pas de la cave. A la rigueur, le lecteur pourra mater quelques planches pendant que ses intestins font des siennes, et encore. Peut-être qu’un tome s’en sort mieux que les autres, j’attends vos commentaires.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Det lilla livet. Pour tout dire, pendant que je lisais cette daube, le morceau de musique de Familjen (un Scandinave que j’adore) me trottait régulièrement dans la tête. Et pour cause, « Det lilla livet » signifie « la petite vie ». C’est exactement le sujet de cet illustré ! L’existence de tous les jours, quelques menues situations cocasses qui sont mignonnes et plaisantes, c’est sacrément fade. Je n’ai pas remarqué de sujets qui fâchent ou portent sur des aspects peu glorieux (drogues, violence, etc.). Du consensuel à offrir à une pote un peu légère.

Enfin, pour ceux qui veulent vraiment se branler le mou vit (ça passe comme expression ?), on pourra déceler ici et là quelques passages sur les différences générationnelles : les jeux vidéos ; papy et mamy hors du coup ; maman qui tente de jouer au foot, dans tous ces cas les héros de la série me semblent rester Romain et Cyril. Ces deux djeunes à la complicité indéfectible ricanent de concert et montrent, plus d’une fois, à quel point ils sont « in ». Avec des réponses qui frisent le fake et l’insolence.

…à rapprocher de :

– Puisque j’en parlais rapidement, Brétécher et ses épisodes d’Agrippine m’avaient semblé plus marrants.

C’est tout. Vais pas me creuser la tête pour un tel album non plus.

5 réflexions au sujet de « Carabal – Les gosses, tome 8 »

      • J’ai la chance de venir d’une famille suffisamment aisée pour ne pas manquer de PQ. Mon enfance a été très heureuse. On laissait ses mots croises a ma mère du coup.

  1. Agrippine, la fin de ma jeunesse ou tout comme. De bonnes choses, mais j’ai peur que ça ait mal vieilli, que ça paraisse aujourd’hui daté, le vocabulaire des djeuns est plus efficace que le carbone 14 pour déterminer une époque.

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