Jeffery Deaver – L’homme qui disparaît

Le Livre de Poche, 605 pages.

Jeffery Deaver - L'homme qui disparaîtVO : The Vanished Man. Jeffery Deaver est un petit génie du thriller américain. L’auteur sévit depuis fort longtemps déjà, avec notamment ses deux héros dans NYC. Dans ce roman, la menace est un individu doté d’un indéniable talent de magicien qui fait rage. Suspense, retournements, ça se lit d’une traite.

Il était une fois…

New York est en panique. Plusieurs meurtres assez horribles tournant autour du thème de la magie et du cirque. L’assassin, transformiste et adepte de l’illusion, semble insaisissable. Lincolm Rhyme, le fameux enquêteur paraplégique, et sa compagne Amelia Sachs, aidés en sus par une jeune magicienne de talent, pourront-ils arrêter le massacre ?

Critique de L’homme qui disparaît

Polar d’envergure comme sait les écrire Deaver. On ne se lasse pas de la même équipe, entraînée dans une histoire assez mystérieuse et au suspense sans faille.

L’histoire est plutôt originale avec un tueur qui fait froid dans le dos : si la magie et le cirque sont associés à la fête et le plaisir, Deaver est parvenu à tourner le tout vers une danse macabre. Pour Le Tigre, seul Stephen King avec Ça est parvenu à rendre un gentil personnage encore plus épouvantable (le clown Grippe-sou).

En tout cas, les péripéties sont très bien amenées et le lecteur sera dans le même état que les deux détectives : dans un pur brouillard. Heureusement qu’un personnage intéressant car adepte de magie, Kara, leur porte un grand secours. Chapitres courts et haletants, ces 600 pages passent à une vitesse inimaginable.

Même si c’est le premier Deaver sur lequel vous tombez, nos deux héros récurrents (Rhyme & Sachs) se laissent rapidement adopter. Méticuleux, observateurs et à la démarche scientifique séduisante, le fait qu’ils soient ensemble apporte en plus un volet émotionnel qui est le bienvenu.

Vous l’aurez compris, à lire au plus vite si vous aimez les thrillers réalistes américains.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La magie. Illusionner, capter l’attention vers un point focal éloigné du tour, le vilain est en sus un mentaliste extrêmement doué. Grâce à Kara, la jeune magicienne qui va aider nos héros (ces derniers lui rendant la politesse), on apprend deux trois tours supplémentaires de prestidigitation fort sympathiques. Petite mention sur le mentalisme qui occupe une place prépondérante : tromper l’entourage, en apprendre sur celui-ci sans qu’il ne s’en rende compte, l’auteur semble avoir effectué de sérieuses recherches dans ce domaine. Le lien avec le second thème tourne donc à l’évidence.

Un bon roman à rebondissements, et ce grâce à la magie. Le maître mot, dont Le Tigre cherche encore la traduction, est « misdirection ». Principe de magie consistant à attirer l’attention ailleurs pendant que le prestidigitateur exécute, discrètement, son vrai tour. Dans L’homme qui disparaît, l’homme en question met en scène un paquet de fausses pistes, détournant autant l’attention des héros que du lecteur par rapport à son (ou ses) but(s) ultime(s). Cela peut expliquer que le style, aussi vif que le magicien, nous tienne tant en haleine.

…à rapprocher de :

– Le fauve a lu pas mal de Deaver, pour l’instant il n’y a que Le Singe de pierre sur le gueblo.

– Si vous aimez Deaver et ses principaux protagonistes, vous adorerez Preston & Child avec son héros Pendergast. A titre d’exemple, La Chambre des curiosités.

– Pour un film plein de magie avec un aspect certes moins réaliste, regardons ensemble Le Prestige (tiré du très bon livre éponyme de Christopher Priest).

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.

Une réflexion au sujet de « Jeffery Deaver – L’homme qui disparaît »

  1. Ping : Jeffery Deaver – Le Singe de pierre | Quand Le Tigre Lit

Laisser un commentaire