Moench & Jones – Batman : La brume pourpre

Marvel Panini, 120 pages.

Moench & Jones - Batman : La brume pourpreVO : Crimson Mist. Puisque je me faisais une petite cure de Batman, autant lire ce qui semble le plus original concernant l’homme chauve-souris. Impressions mitigées au final. Certes j’ai passé un bon moment, mais j’ai vécu bien plus intéressant avec ce héros. Wayne en tant que vampire, l’exploitation du thème est correcte. Encore faut-il commencer par le début…

Il était une fois…

Après une petite morsure du très connu Dracula, le Bat s’est transformé en vampire. Neutralisé par ses proches, Alfred & Gordon sont obligés de le libérer dans la mesure où plein de nouveaux criminels apparaissent à Gotham. Batman-vampire pourra-t-il rétablir l’ordre dans la ville, et surtout en restant un héros et non un monstre assoiffé de sang ?

Critique de Batman : La brume pourpre

Pas mal du tout, ça se lit en moins de vingt minutes, le temps d’aller au boulot. Encore une bande dessinée à 1 € la minute, heureusement que c’est du solide (contenu et couverture rigide).

L’idée de base est salutaire, et pour une fois on a le plaisir de voir enfin le chevalier noir libéré de toute morale. D’habitude le Bat fait enfermer ses petits vilains à Arkham, ici il les bouffe avant de leur couper la tête. Ça l’affiche plutôt mal bien sûr, et des alliances bien particulières vont se mettre en place pour faire disparaître, une fois pour toute, l’ange noir.

Le dessin, pour une fois, est tout à fait adapté au scénario et plaisant à regarder (aucune couleur claire, si ce n’est le rouge sang). Le Bat, méconnaissable, a été finement travaillé. Les dialogues, plus sombres qu’à l’accoutumé, réussissent assez bien à rendre compte de la souffrance physique et surtout psychologique du vampire.

Le problème principal, sans aucun doute, c’est de commencer une trilogie par le troisième tome. Ce que Le Tigre a fait. Pas très brillant, parce que j’ai eu l’impression d’être parachuté dans une nouvelle histoire où beaucoup avait déjà été dit. Il faut faire avec, et accepter certaines situations inexpliquées (d’où sortait Dracula ? Qu’est-il devenu ?). Saluons les auteurs qui ont fait en sorte de pouvoir lire ce tome comme un « one-shot », sans pousser à la consommation des deux précédents.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Les « cross stories ». Ou croisements de personnages de comics. Ici on est bien au-delà puisque l’univers de Batman est mélangé à un personnage de légende, représentant historique d’une race qui a beaucoup de succès dans ces années 2010 (Twilight, True Blood, j’en passe et des meilleurs). Très malin de la part des auteurs, les possibilités étant quasi infinies. A quand un cross James Bond / Batman ? Le seul cross français que Le Tigre connaisse, c’est ce pauvre astérix dans l’album Le ciel lui tombe sur la tête. Une délectable catastrophe…

Les pulsions les plus meurtrières, bref celles d’un vampire. Le héros a soif, très soif. Son but ultime, on l’apprend à la fin, est tout simplement d’assécher méticuleusement la planète. C’est juste intenable, et c’est là que le héros prend le pas sur le vampire. Bien au courant de sa condition et de l’enfer dans lequel il vit, Batman refuse (sauf peut-être à la fin) de se complaire dans la destinée d’un vampire, offrant ainsi au lecteur un joli happy-end tout ce qu’il y a de bien commode.

…à rapprocher de :

– D’autres Batman avec le héros dans une configuration inédite, il y a Batman mort, imaginé par Neil Gaiman.

– Sur la fin, on pense à quelques opus de la série Blade, avec le très musclé Wesley Snipes.

Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics sur Amazon ici.

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