Grant Morrison – Batman T7 : Batman Incorporated

Urban Comics, 288 pages.

Grant Morrison – Batman T7 : Batman IncorporatedPublié sous Batman, Incorporated #1-8 et Batman, Incorporated : The Leviathan Strikes !  Si l’image de couverture annonce des aventures all over zi world, c’est que Batman et sa clique vont faire les routards pour botter des culs un peu partout sur la planète. Illustrations variées, scénario réservé aux connaisseurs, ce n’est pas toujours fameux.

Il était une fois…

Lors du dernier tome de Grant Morrison, Batman était enfin revenu à notre époque après quelques voyages à travers le temps (à cause de DarkSeid si j’ai bonne mémoire). Après une pseudo-lutte avec Robin, revoilà nos héros qui établissent des succursales dans pas mal de pays étrangers. Bien sûr, le crime est aussi international, et la nouvelle menace, insaisissable, porte un nom nouveau : Léviathan – rien à voir avec Hobbes.

Critique de Batman T7 : Batman Incorporated 

Premier tome de Morrison décevant, deuxième superbe, troisième presque catastrophique, quatrième tome passable, cinquième plus que mitigé, sixième tome très sympa, et septième un poil chiant ! La loi des séries, je vous dit. A moins que ce soit un pouvoir de suggestion à l’œuvre depuis le troisième opus.

Sur une dizaine de chapitres, Bruce Wayne (qui finance Batman Inc.) va visiter du pays : le Japon (avec la Catwoman) pour recruter M. Invisible ; l’Argentine pour checker comment El Gaucho va bien ; puis les Malouines en compagnie de Batwoman ; un internat de jeunes filles et un pays africain sous la coupe d’une puissante organisation. A chaque fois, l’inquiétant Death Man, apparemment immortel, est à l’œuvre pour trucider ces héros, seulement derrière ce personnage se planque Léviathan, à la tête d’une armée prête à tomber sur la gueule de toute la planète.

Ce n’est pas tant que c’est chiant puisque les récits sont relativement fluides et Morrison a su exploiter toutes les facettes de l’univers de Batman. Cependant, Le Tigre ne connaît pas suffisamment cet univers (je ne pensais pas être capable de le dire un jour) et ses protagonistes (même si retrouver le professeur Pyg fut sympa) pour pleinement apprécier les subtilités de la narration de cet imposant opus.

Quant aux dessins, bah pour une fois il y en a pour tous les goûts. D’un côté, les traits sanglants et glauques de Yannick Paquette dans le chapitre 2 ; de l’autre, des dessins qui fleurent bon les années 80 grâce à Burnham dans au chapitre 4 (celui sur Kane). Encore mieux, et c’est là que je me suis régalé, l’illustrateur Scott Clark s’est fait plaisir dans le chapitre 8 avec un conflit numérique. Des dessins assistés par ordinateur avec d’intenses couleurs au service d’un scénario moderne, quoiqu’un peu exagéré question menace virale sur la toile.

En conclusion, un ouvrage exigeant et que j’ai eu du mal à m’approprier. Toutefois, il y a assez de matière à espérer une suite explosive et satisfaisante. J’attends donc énormément du huitième (et dernier) tome.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Ce qui est plutôt prenant, dans ces chapitres, est que pour une fois le lecteur ne sera pas connement cloîtré dans cette misérable bourgade qu’est Gotham City. Cela permet de changer d’environnement, et il faut dire que l’architecture des lieux dans lesquels se rend le Chevalier Noir et ses potes est plus que correctement rendue. Et ces voyages sont salutaires dans l’histoire. en effet, les antagonistes de la Corporation Batman ont décidé de frapper un peu partout : telle une mafia tentaculaire (cf. la pieuvre du premier chapitre), Léviathan a ses agents dans tous le globe. Et ils sont prêts à attaquer de front.

Face à ces nombreux superhéros, la gestion de ces doubles identités est multiple, chacun ayant sa manière de lier vie civile et existence à sauter de toits en toits. Entre l’anonymat total à la Parkoureur (héros français que l’on voit que rarement) et l’identité connue d’un El Gaucho, les teintes de gris sont nombreuses. Enfin, et sans spoiler, même la personne du Léviathan est liée à la famille gravitant autour de Bruce Wayne. Personnellement, je ne m’y attendrais guère.

Le Tigre pourrait finir en discourant sur la fameuse Batman Incorporated qui souvent prend l’allure d’une secte – avec des intronisations très solennelles. Néanmoins je préfère vous laisser découvrir ce dernier aspect.

…à rapprocher de :

–  Ce comics ne peut hélas se lire indépendamment des autres, qui sont dans l’ordre : Batman : L’héritage maudit ; ensuite Batman R.I.P. ; puis Batman : nouveaux masques ;Batman : le Dossier noir ; Batman : Le retour de Bruce Wayne ; Batman contre Robin ; et enfin Batman : Requiem, qui est une totale déception.

– Parlons un peu des dessinateurs : outre quelques noms déjà connus, on retrouve Paquette dans Swamp Thing. Le monde des comics est une grande famille.

– De Morrison, vous pouvez préférer le génial reboot (avec Quitely) d’un autre héros grâce à All-Star Superman. 

– La guéguerre dans un univers numérique, c’est aussi le final de L’affaire Sonoda – production made in France.

Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.

5 réflexions au sujet de « Grant Morrison – Batman T7 : Batman Incorporated »

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