Grant Morrison – Batman T8 : Requiem

Urban Comics, 320 pages.

Grant Morrison - Batman T8 : RequiemPublié sous Batman, Incorporated #1-8 et Batman, Incorporated : The Leviathan Strikes !  La guerre contre Léviathan est à son paroxysme, et notre chevalier noir est assailli de toute part. Ses proches amis sont en danger, la ville de Gotham est sur le point de le renier, bref c’est la merde all over the wall. Pas mécontent que tout se termine, ça commençait sérieusement à m’ennuyer.

Il était une fois…

Il s’agit des dernières aventures du Bat imaginées par le bon Grant Morrison. Pour la peine, je laisserai la parole à l’éditeur. Chanceux va :

« La tête de Damian Wayne, fils de Bruce et de Talia al Ghul a été mise à prix par sa propre mère! Celui qui agit depuis quelque temps sous l’uniforme de Robin est désormais la cible de l’organisation Léviathan. Batman Incorporated va devoir mettre toutes ses ressources en œuvre pour protéger le Jeune Prodige. Mais peut-être est-il déjà trop tard… »

Critique de Batman T8 : Requiem

Premier tome bien décevant, deuxième qui rattrape superbement l’affaire, troisième presque catastrophique, quatrième opus qui passe sans anicroches, cinquième plus que mitigé, sixième tome très sympa, septième un poil chiant, et ce dernier a failli m’achever. C’est une loi des séries, et pour tout vous avouer j’ai mis plus d’une semaine à venir à bout de cet opus.

De quoi ça parle ? Bah y’a de tout. Mais vraiment, si bien que le combat entre l’organisation Leviathan (qui réserve de nombreux coups durs contre le chevalier noir) et la Batman Inc. prend diverses tournures : monstruosités génétiques, supers soldats qui brises l’équivalent de la production annuelle de verrerie de dix usines Saint-Gobain surexcitées, bref ça défouraille dans les grandes largeurs. La vision de Morrison, unique dans son genre, fait appel à de multiples notions et références (plus ou moins aisées à remarquer) de la légende du Bat, sans doute lire d’une traite ce comics est préférable à taper quelques chapitres ici et là comme je l’ai fait.

Les illustrations, bien qu’inégales (surtout en termes de couleurs), n’en restent pas moins agréables à l’œil. En fait, Burnham, Irving & consorts ont réellement aérer l’ouvrage et l’agrémentant de cases saisissantes qui ne sont pas sans rappeler des tableaux sortis de romans dits « pulp ». Par exemple, la méchante Talia est sexy en diable, ses formes, huuuumm.. Cependant, la fluidité de la lecture reste gâchée par les chapitres qui donnent le sentiment de sauter du coq à l’âne – peut-être un effet indésirable d’un album qui cherche à plaire à tous.

Toute cela pour vous dire que le félin s’est senti profondément floué par cet opus. Fin en queue de poisson qui n’apporte que peu de réponses (à part un same player shoot again assez ringard), rien à voir avec le feu d’artifice d’une saga qui m’a coûté, rappelons-le, près de 200 boules.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Comme il est d’usage de finir en beauté pour une telle saga, Grant M. nous offre rien de moins que la guerre totale. Celle où tous jettent leurs ultimes forces dans la bataille. Que ce soit Batman qui fait appel à tous les héros de son univers (il va même repêcher Azrael, c’est dire) à Talia qui fout son daron en prison pour gérer son affaire, le lecteur sentira sans difficulté que ça sent l’éclatement final. Les morts sont légions, le sang et les larmes s’invitent avec un peu trop d’empressement – on jurerait que l’auteur, content d’avoir créé ce monde, prenait un malin plaisir à casser son jouet.

Ce conflit entre Léviathan (qui est une terrible extension de l’empire des al Ghul) et la lumière prend une tournure plus que personnelle avec la famille largement impliquée. Car Talia, ex de Bruce (enfin de Batman), ira jusqu’à commettre l’ignoble, à savoir tuer son propre fils qui a décidé de rester avec la bat famille. Or, Damian reste un gosse (il est dépeint encore plus jeune et petiot), aussi l’anti héroïne rejoint le panthéon des purs salauds (avec le Joker) qui vont jusqu’à tuer les fils spirituels batmanesques. Que dire aussi de la ville de Gotham, dont la prise en otage évolue vers une potentielle destruction à cause de l’entêtement de Bruce Wayne ? Glaçant.

…à rapprocher de :

–  Ce comics ne peut hélas se lire indépendamment des autres, qui sont dans l’ordre : Batman : L’héritage maudit ; ensuite Batman R.I.P. ; puis Batman : nouveaux masques ;Batman : le Dossier noir ; Batman : Le retour de Bruce Wayne ; Batman contre Robin ; Batman Incorporated et enfin le présent comics.

– De Morrison, vous pouvez préférer le génial reboot (avec Quitely) d’un autre héros grâce à All-Star Superman. 

Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.

6 réflexions au sujet de « Grant Morrison – Batman T8 : Requiem »

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  4. Ping : Grant Morrison – Batman T3 : Nouveaux masques | Quand Le Tigre Lit

  5. Ping : Grant Morrison – Batman T6 : Batman contre Robin | Quand Le Tigre Lit

  6. Ping : Grant Morrison – Batman T1 : l’héritage maudit | Quand Le Tigre Lit

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