Krueger & Ross & Leon – Earth X

Panini Comics, 472 pages.

Krueger & Ross & Leon - Earth XVO : idem. Oh punaise, Le Tigre s’est fait délester d’une conséquente somme pour près de 500 pages dont le tiers à peine a pu être lu. Le tout est incompréhensible, l’univers Marvel a été trop bouleversé à mon goût pour que je puisse suivre la saga d’Earth X. Je ne jette pas la pierre à l’éditeur qui a autorisé une originalité certaine, toutefois je l’ai mauvaise. Voici un billet-échec. Un billéchec.

Il était une fois…

« L’avenir ne s’annonce pas resplendissant pour l’univers Marvel : les Inhumains ont libéré les brumes tératogènes sur la planète, donnant des pouvoirs à toute la population ! Dans le chaos qui en résulte, un nouveau Crâne Rouge veut prendre le contrôle du monde. Captain America et ses alliés pourront-ils sauver la planète ? Quel est le rôle de Machine Man, enlevé par Uatu le Gardien ? Un chef-d’œuvre incontesté de la Maison des Idées. »

[ça a l’air simple comme présentation hein ? Je le pense aussi. Attendez de lire l’ouvrage, vous verrez qu’il n’en est rien]

Critique de Earth X

Le félin ne sait pas ce qu’il lui a pris. Au bout de 100 pages, rien à faire, ça n’accrochait pas du tout. La suite ne fut que vaines tentatives de poursuivre en sautant un ou deux chapitres, toutefois ça empirait niveau compréhension globale de l’intrigue. C’est donc en pleurant sur le clavier que je rédige un billet sur une BD que je n’ai pas su terminer – assez rare sur ce blog.

Sur l’histoire, voilà ce que j’ai grossièrement retenu : y’a le gros Uatu (connais pas) qui a pêché un mec transformé en robot qui répond au doux nom de X-51. Ensemble, les deux compères observent la Terre et vont discourir sur l’avenir de l’Humanité qui ne s’annonce pas rose. A la suite d’une exposition à un mystérieux produit (on saura au final de quoi il est question apparemment), la populace s’est retrouvée avec des pouvoirs de gueudins. Forcément c’est la merde, et les anciens super-héros sont correctement dépassés par ce qu’il arrive. Face à un jeune ennemi qui sait plutôt bien utiliser son pouvoir, tous nos héros vont être sérieusement remis en question.

La question qui brûle peut-être vous brûle les lèvres est de savoir comment Le Tigre peut mettre une bonne appréciation à un comics qu’il n’a ni fini, ni compris ? C’est plutôt simple : il y a quelques fulgurances de narrations dans le comics, que ce soient les problématiques traitées ou la méta-physique / philosophie qui se dégage des pages (sans illustrations) entre deux chapitres. De même, le dessin est loin d’être repoussant : Alex Ross sait manier différents styles et ses personnages jouissent d’une crédibilité et d’un réalisme qui font qu’on peut ressentir de l’empathie pour eux. Mais ça s’arrête là.

En guise de conclusion, je finirai sur un sujet terre à terre et ignoble, à savoir l’argent. Et oui, mettez-vous un peu à ma place : je traîne tranquillou dans un magasin de BD, et là un fils de catin se faisant passer pour un vendeur me conseille ce tome. Plus de 60 euroboules, mais « ça vaut tellement le coup mon tigrou » – selon ses propres termes. Pour moins de 500 pages, je trouve ça cher payé, sans compter le peu que j’ai lu. Pigeon suivant !

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Avant d’invoquer l’unique sujet qui m’a marqué, je vais rapidement faire acte de contrition : certains ont cru bon dire que ce comics s’adressait également au néophyte de l’univers Marvel. Je pensais que cela pouvait être possible, en fait ce n’est pas le cas : merde alors, je ne me sens pas particulièrement touriste dans le monde de cet éditeur, et pourtant les intrigues et péripéties (que je subodore magnifiques, voui voui) m’ont laissé de marbre. Trop de protagonistes inconnus de mon cerveau, trop d’histoires qui s’enchevêtrent, en fait j’ai eu les yeux plus gros que le ventre. Rien à voir avec les Season One des années 2010 qui restent intellectuellement abordables.

A la rigueur, j’ai apprécié le changement total de paradigme offert par cette série qui comporte de nombreux chapitres progressivement publiés pendant quelques années. Non seulement cela semble rester cohérent, mais il est marrant de voir nos anciens héros dans un avenir où ils deviennent presque des individus « normaux ». Iron Man qui fait n’importe quoi et s’offre un dernier baroud d’honneur ; Peter Parker (Spiderman) en surpoids ; Wolvernine qui a définitivement sombré dans l’alcool, etc., que des personnages aux destins différents : soit ça fait profil bas (marque de lucidité ?), soit ils tentent de maintenir leurs rangs – à l’instar de Captain America, terriblement vieilli.

…à rapprocher de :

– Sérieusement, c’est bizarre : je connais Alex Ross pour son excellent travail sur Kingdom Come. Pas mal du tout, sans doute parce que je suis bien plus porté sur l’univers DC Comics.

Aucune autre idée de rapprochement pour l’instant. M’en fous.

Enfin, si votre librairie est fermée et que vous avez vraiiiiiment envie de vous procurez ce comics, il est dispo en ligne ici.

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