Michelinie & Layton & Romita – Iron Man : Le diable en bouteille

Panini Comics, 180 pages.

Michelinie & Layton & Romita - Iron Man : Le diable en bouteilleVO : Demon in a Bottle. Publié dans Iron Man #120 à #128. On m’avait conseillé ce court comics à la base de l’homme de fer, et en effet c’est très complet. De bonnes idées pour l’époque qui ont fortement inspiré les films de ce héros héros des années 2000. Bon, on sent le poids des années concernant le scénar’ mais le dessin tient encore sur ses pattes.

Il était une fois

Le quatrième de couv’, c’est ça : « Action à Atlantic City, désordre à Monaco… Tony Stark est un homme qui a le don de s’attirer des ennuis ! Attaqué sur deux fronts, dans le privé et sous son armure d’Iron Man, le héros va-t-il sombrer dans l’alcool ? »

Pas terrible, franchement. Autant ne rien mettre dans ce cas pour une BD qui recouvre un obèse paquet de petites histoires allant d’obscurs trafic d’armes aux agissements en sous main du S.H.I.E.L.D., tout en passant par le dérèglement généralisé de l’armure d’Iron Man. Ce dernier n’est pas à la fête, et ses excès en tout genre (surconfiance, alcool) vont mettre en danger tant le superhéros que Tony Stark et son entreprise.

Critique de Iron Man : Le diable en bouteille

Très correct pour un truc pondu à la fin des années 70 (six mois de publication). Disons que je m’attendais à une horreur sans nom, surtout de la part de Marvel dont je ne suis pas friand des héros. Et là, j’ai franchi le pas en me procurant un de leurs vieux comics. Et ce fut loin d’être catastrophique, une impression vivace de saisir ce qu’était l’âge de bronze des comics (qui s’arrête vers le milieu des eighties).

Toutefois, deux trucs relatifs à l’honorable âge de ce comics m’ont relativement déçu : d’une part, comme le tout sortait au compte goutte, chaque nouveau chapitre est l’occasion de rappeler le contexte initial et souvent l’état de délabrement avancé de Stark. Et à la longue, pffff c’est d’un chiant. D’autre part, les intrigues et petits travers d’Iron Man font, de nos jours, doucement sourire. Tous ces vilains qui, en plus d’être aussi bavards que dix classes de CM2, ne ressemblent à rien (une chenille, un porc-épic, un savant fou, etc.), ce n’est plus vraiment in.

Bon point à épingler sur le tableau, le dessin de Romita Jr (junior hein, parce que son daron a bossé dans le même domaine) m’a paru à la limite de l’indémodable, une ligne claire qui sait parfois jouer avec les effets visuels (explosions, aura du héros par exemple). Les couleurs ne sont pas agressives (entendez, excessivement chatoyantes), seul le texte mériterait d’être de temps à autre purgé. Rien que pour cela, et bien évidemment la taille du comics (couverture souple) avec en bonus finaux les couvertures originales, ce serait dommage de s’en priver.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

L’alcoolisme, puisque le quatrième de couverture insiste lourdement dessus. Intelligent de la part de Michelinie et Layton de présenter un héros un peu bancal sur les bords, obligé de s’enfiler whiskies et martinis pour continuer à bosser correctement. Et comme il ne contrôle rien en définitive, ça déconne à grande échelle. Et qui peut sauver, temporairement, le beau Stark, si ce n’est l’amour d’une femme (et la gueulante de son majordome) ?

Tigre, qui en tant que pseudo geek refoulé a vu les films avec Robert D. Jr, a remarqué dans ces oeuvres cinématographiques tout un tas de reprises des bonnes idées du comics de 1979. Il y a les bases, comme la pépée presque rousse, l’ami militaire black ou le domestique (une I.A. dans la version contemporaine) qui se nomme Jarvis.

Mais d’autres petits clins d’oeil ont été relevés, comme Iron Man bourré qui défouraille à tout-va, le gigantesque bateau-ville d’un méchant qui à un moment donné s’élève (modestement) dans les airs (cf. Avengers avec le porte-avions du S.H.I.E.L.D.), ou encore l’acte fondateur de la naissance du héros luttant contre les communistes avec un éclat d’obus près du cœur (on remplace par des terroristes islamistes). Je ne les cite pas tous, parce que c’est le but d’un film d’y aller franco dans ce domaine.

…à rapprocher de :

– Avec ce héros, je n’ai lu que Au commencement était le Mandarin (de Casey & Canete, pas mal aussi) et Season one (Chaykin & Parel, je ne vous le conseille pas sauf pour le dessin).

– Pour me dédouaner, allez donc voir dans ce billet (match DC Vs.Marvel) pourquoi je me concentre sur DC Comics.

– Car Je préfère Batman, et Urban Comics a ressorti pour l’occasion Knightfall (je ne fais le lien que vers le premier tome). Fort sympathique quand on connaît ce héros.

Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics sur Amazon ici.

3 réflexions au sujet de « Michelinie & Layton & Romita – Iron Man : Le diable en bouteille »

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