Casey & Canete – Iron Man : Au commencement était le Mandarin

Panini Comics, 144 pages.

Casey & Canete - Iron Man : Au commencement était le MandarinVO : enter the Mandarin. Reprise d’un grand héros et de sa première rencontre avec un très méchant récurrent, il faut reconnaître dans l’ensemble un boulot correct qui satisfera les connaisseurs comme les touristes. Histoire touffue, dessins délicieusement rétro-futuristes, on est presque dans l’intemporel.

Il était une fois…

Tony Stark est Iron Man (peu de personnes le savent), fier soldat protégeant l’Amérique et ses alliés. Seulement un danger sourd semble poindre en la personne du Mandarin. Cet individu en veut au monde entier, à l’Occident surtout et est bien décider à faire main basse sur la planète. Et l’ennemi est puissant, les inventions de Stark sauront-elles être à la hauteur du mystérieux Chinois ?

Critique d’Iron Man : Au commencement était le Mandarin

Au risque de me répéter, ce héros n’est pas vraiment le genre de gus avec des aventures dont je suis les sorties avec fébrilité. Suis pas assez familier avec lui, par exemple je ne sais jamais si la populace sait que Stark = Iron Man. Aussi quand on propose au Tigre un reboot entre l’homme de fer et son ennemi le plus intime, alors pourquoi pas ?

Le scénar’ est presque passé comme une lettre à la poste, disons qu’avec 150 pages à peine j’imaginais finir Enter the Mandarin plus rapidement. Joe Casey pense à tout, dialogues compris, et il y a un beau paquet d’affrontements (directs et indirects) entre les deux protagonistes. A lire d’une traite pour ne pas être perdu. Quant au dessin, j’ai cru noter un subtil décalage entre certains traits vieillots (notamment la gueule du héros ou son déguisement) et des architectures nettement plus postmodernes. Les dialogues se font relativement discrets, à part sans doute les interventions de l’I.A. qui m’ont gavé.

Au final, une bonne surprise. Nos deux compères qui ont produit l’album sont parvenus à offrir quelques chose qui pourra se lire même dans quelques décennies. C’est à la fois au goût du jour avec des thèmes très actuels comme de superbes références aux glorieuses années 60 (au cours desquelles le Mandarin apparaissait pour la première fois), en particulier grâce aux illustrations.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

L’antagonisme Orient / Occident. Les motivations du Mandarin m’ont paru assez vaseuses au début. Il veut dominer le monde, OK. Il refuse l’aide du Parti coco chinois, ça passe aussi. Toutefois il vilipende l’impérialisme américain en apportant les critiques habituelles : complexe militaro-industriel, démocratie contrôlée par les plus friqués, système de castes fondé sur la race/religion, dédain vis-à-vis du tiers monde, bref pas beaucoup d’imagination le bougre. Stark, de son côté, oppose sa vision du libéralisme (dans le sens des libertés, le sens noble du terme) à celle du Mandarin, qui n’est qu’un simple dictateur.

Presque une conséquence de ce miroir déformé par le Mandarin, il y a le fameux antagonisme entre la technologie et la magie. C’est ici que le terme « fantastique » prend toute sa signification. Car le super-vilain fait montre d’une rare puissance. Il se prend lasers sur explosions en pleine gueule, à peine s’il bronche ou cligne des yeux. Stark paraît désespérément humain à ses côtés, et malgré son attirail et des scans médicaux toujours plus efficaces il ne rentre que très rarement en forme au bercail. Immortalité vs. mortalité en quelque sorte.

…à rapprocher de :

– Sur du plus « oldschool » et qui se tient étonnamment bien, c’est Iron Man : Le diable en bouteille, de Michelinie.

– Sinon, il y a Iron Man : Season one de Chaykin & Parel. Reboot pas terrible du tout.

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