Voilà.

Plus de quatre ans. Absent du blog. Pourtant, le félin a continué, chaque année, à renouveler l’hébergement du site. Les premiers mois à ignorer les mails, ne plus regarder les statistiques de vues, ne pas se connecter, moins lire, étaient frappés du sceau d’une certaine anxiété : mais où est passée la motivation, pourquoi ne plus avoir envie de partager ses lectures, ses histoires ? Presque de la honte. Laquelle s’est estompée. Et il y a une paire d’années la réponse s’est imposée : « tu écriras quand t’en auras envie, point barre ».

Et puis Le Tigre est passé à autre chose. Il s’est fait un petit rapport d’étape, s’est questionné, observé, examiné, critiqué. Bref, s’est demandé comment parvenir à être davantage heureux. Pas facile. Prendre une pelle, creuser un peu. Beaucoup. Entr’apercevoir le fond. Découvrir qu’il y a d’autres sous-sols. Ne pas vouloir les explorer. Enfin, des solutions qui se sont présentées.

Changer de métier. Remonter. Faire de nouvelles activités. Respirer. Chuter des dizaines de fois d’un avion. Apprendre la musique. S’émerveiller. Changer de tigresse. Jouer. Enrager de ne pas connaître le solfège. Passer des brevets. Lire un peu. Caresser l’espoir d’autres tigresses. Pousser un son. Raconter des histoires, exclusivement à l’oral. Sauter. Devenir plus âgé. Partir loin. Se lever très tôt. Faire plus de sport. Se confiner. Signer des contrats plus ou moins importants. Ouvrir les yeux. Découvrir de nouvelles compétences. Ouvrir sa gueule. Etre plutôt content.

Au milieu de ces états, subrepticement, le plaisir de parler face à des dizaines de personnes a entraîné le désir de faire de même en ligne. Face à la multitude des médias possibles, des vlogs aux scènes de théâtres en passant par les présentations powerpoint (même Tigresse me parle de podcast), votre serviteur préfère encore les mots écrits. Sans compter que le site est déjà amorcé et que la feignasse qui germe en moi ne veut pas se prendre la tête pour l’instant.

C’est pourquoi j’écrirai ici de temps à autre, de littérature surtout, mais également les histoires qui me viennent à l’esprit, tout en essayant de ne pas trop commenter l’actualité. Sans pression, sans rechercher de likes ou partages, juste profiter d’un espace personnel de liberté pendant que cela est encore permis.

Au plaisir de vous faire sourire et/ou réfléchir.