Alastair Reynolds – Diamond Dogs, Turquoise Days

Pocket SF, 285 pages.

Alastair Reynolds - Diamond Dogs, Turquoise DaysVO : idem. Oublions les longs romans de Reynolds un instant pour découvrir deux réelles pépites du chantre de la SF moderne. Deux nouvelles d’excellente facture qui feront voyager le fin connaisseur du monde de l’auteur comme le néophyte en la matière. Beau et visionnaire.

Il était une fois…

Diamond Dogs

Sur une planète non loin de Yellostown, des scientifiques sont intrigués par La Flèche de Sang, grande tour (250 mètres quand même) construite par une antique civilisation E.T. La Flèche amènerait vers un fabuleux trésor, mais pour y accéder il faut passer par les différentes pièces, chacune s’ouvrant après avoir résolu une énigme mathématique. Jusqu’où nos héros, aidés d’un médecin banni pour ses expériences sur le corps humain, iront-ils ?

Turquoise Days

Mina et Naqi vivent sur Turquoise, planète majoritairement aquatique où vivent les Schèmes Mystifs, créatures E.T. ressemblant à des algues et organisées en réseaux de pensées dans l’océan. Lorsqu’arrive un groupe d’humains depuis l’espace, il est évident que ça a un rapport avec les Schèmes, et ce qu’ils renferment dans leur base de données neurale.

Critique de Diamond Dogs, Turquoise Days

Deux nouvelles appartenant au superbe « Cycle des inhibiteurs », deux textes (chacun de 150 pages environ, c’est dire la productivité de l’auteur) qui sont tout simplement géniaux. Nul besoin d’être familier avec le monde de Reynolds, les deux histoires peuvent se dévorer indépendamment de toute autre lecture.

Ma préférée, c’est Diamond Dogs, la première. Scénario efficace, celui de savants qui repoussent toujours plus loin les limites humaines pour pouvoir d’une part résoudre des énigmes toujours plus complexes, d’autre part composer avec les caprices de la Flèche de Sang qui les punit graduellement à chaque mauvaise réponse (en leur retirant un membre par exemple).

Quant à Turquoise Days, on en apprend bien plus sur une entité qu’on croise dans le premier roman de Reynolds (L’espace de la révélation). L’histoire exploite correctement les nombreux aspects scientifiques voire politiques relatifs à l’idée originale des Schèmes Mystifs (en ajoutant une histoire familiale avec un être cher perdu, que demander ?).

Là où Reynolds nous régale, c’est qu’il existe un lien ténu entre les deux nouvelles, notamment sur ce qui peut se trouver dans la dernière salle de la Flèche de Sang. Mais chut…je vous laisse le découvrir (ah zut, wikipedia balance le morcif). Bref, pour moins de 300 pages, voilà une valeur sûre à (re)découvrir.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Un thème par nouvelle, ça devrait être suffisant non ?

La tour infernale. Le bâtiment est imposant, cependant il est risqué de le détruire ou de se pointer dans la dernière salle où se cacherait une merveilleuse technologie. Le bâtiment est intelligent aussi, en adaptant l’atmosphère à ses occupants et en les contraignant à faire preuve de toujours plus d’intelligence. Corollaire de ces obligations, le peu éthique Dr Trintignant a les mains libres pour modifier comme elle le souhaite l’aspect humain…jusqu’aux diamond dogs que l’on retrouve à la toute fin sur la planète principale où déjà sévit un terrible virus…

Les Schèmes Mystifs. Une des nombreuses heureuses trouvailles d’Alastair, ce sont ces êtres particuliers qui emmagasinent les pensées d’autrui, à un tel point que certains se « fondent » en eux. Le Tigre va SPOILer, attention, en disant que dans la nouvelle Turquoise Days, des visiteurs bien décidés désirent en fait récupérer l’esprit du glorieux dictateur de leur planète. Ce que d’autres veulent à tout prix éviter. Jusqu’à tuer les algues E.T. pour éviter le pire. Fin SPOIL. Dans L’espace de la révélation, les Schèmes sont utilisés dans un autre dessein, bien plus formidable.

…à rapprocher de :

– Le cycle des Inhibiteurs est grand, et commence par L’espace de la révélation pour finir sur Le Gouffre de l’Absolution.

– Reynolds a aussi pondu d’autres nouvelles, pas encore traduites en français, regroupées dans l’ouvrage Galactic North.

– L’histoire d’une tour mystérieuse, mais sans le SF, il y a La tour de la solitude de Valerio Manfredi.

Pour finir, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.

11 réflexions au sujet de « Alastair Reynolds – Diamond Dogs, Turquoise Days »

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  7. Ping : Alastair Reynolds – L’Arche de la rédemption | Quand Le Tigre Lit

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