Peter F. Hamilton - A Quantum MurderVF : Quantum. Quasiment premier contact avec le sieur Hamiton, lu en anglais car aucune traduction (à l’époque) n’avait pointé le bout de son nez, cette deuxième enquête de Mandel ne m’a pas autant ravi que la première. Sans doute que lire en VO était trop ambitieux. Heureusement que le dernier est grandiose.

Il était une fois…

Dans un futur proche, le réchauffement climatique a définitivement eu lieu et entraîné d’intenses bouleversements géopolitiques. Le Royaume-Uni vient de sortir d’années de socialisme hardcore (sous l’égide du PSP, le people’s socialist party) et la chasse aux sorcières va bon train. Car ce sont les multinationales qui possèdent le gros du pouvoir, notamment la très puissante Event Horizon. Cette entreprise fait de nouveau appel à Greg Mandel pour élucider le meurtre atroce du docteur Edward Kitchener, spécialiste de cosmologie et physique quantique qui bossait notamment pour Event Horizon. Par qui se dernier s’est fait zigouiller ? Un concurrent du combinat ou un des ses étudiants ? Kitchener travaillait sur des thèmes complexes, et Greg devra démêler une intrigue plus retorde que prévu.

Critique d’A Quantum Murder

Le Tigre s’était procuré les trois tomes de Greg Mandel d’un coup, et les ai avalé assez rapidement malgré un style qui est loin d’être parfait. Mais à ce moment je ne savais pas qu’Hamilton allait sortir de fabuleuses sagas de space opera. Un paire d’années sépare Quantum Murder de Mindstar Rising. En général, pour les aventures de ce fameux Greg, je disséminerai les thèmes et informations dans les trois billets, donc n’hésitez pas à faire un tour du côté les autres.

Il s’agit dans cet opus d’une enquête qu’on penserait « classique » au premier abord : un homme est tué dans un endroit clos, les suspects semblent innocents et le mobile du tueur échappe à nos amis. Greg sera aidé d’anciens de la brigade Mindstar, ce sera donc l’occasion pour le lecteur de découvrir quelles expérimentations d’autres humains ont subi (pressentir l’avenir par exemple) ; en plus du soutien d’Eleonor (devenue sa femme) qui regarde du côté des données informatiques (assistée d’un hacker de combat handicapé qu’on retrouvera par la suite).

Intrigue du style Mystère de la chambre jaune, sauf que la hard SF s’invite rapidement dans le script avec des considérations quantiques qui me sont parfois passé au-dessus de la tête : d’une part Peter F. Hamilton ne me paraissait pas maîtriser de fond en comble l’aspect « crédible » et les conséquences de cette technologie ; d’autre part (le plus important sûrement) ce fut la première fois que Le Tigre lisait dans la langue de Shakespeare de tels thèmes. Je n’étais pas mécontent du coup qu’après 350 pages la fin arrivait (le plus court roman de la trilogie).

Même s’il s’agit selon moi du titre le moins sympa des aventures de notre héros psychique, ça reste toutefois relatif : j’ai cru noter une légère amélioration sur le style, particulièrement le rythme qui prend une allure de croisière dès le début du titre (contrairement à Mindstar Rising). Et puis on pressent que c’est plus fort que lui, l’auteur britannique bascule lentement mais sûrement vers de la science-fiction d’envergure qui fait son succès. Sans compter les retournements de situation de très bonne facture.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Un thème seulement, car ceux de Mindstar Rising restent applicables.

La déification. Il appert rapidement dans l’enquête que Kitchener était plus qu’un ponte dans son domaine. Les six étudiants sur lesquels notre héros doit enquêter ne sont que la partie émergée d’un iceberg d’idolâtrie vis-à-vis d’un homme aussi génial qu’impitoyable. Y’a même une de ses étudiantes qui est enceinte, imaginez le désordre. En sus, le scientifique avait de la suite dans les idées et menait plusieurs études de front, dont la possibilité de « surimprimer » une nouvelle personnalité chez quelqu’un. Les nouvelles technologies abordées dans cette œuvre m’ont rappelé d’autres présentes dans les grandes sagas d’Hamilton. L’univers de Mandel serait-il une prequel à L’aube de la Nuit ?

…à rapprocher de :

– Il me semble que l’éditeur Bragelonne parle à tort de trilogie dans la mesure où lire les deux autres opus de Greg Mandel reste relativement possible. Mais bon, il faut bien vendre… Alors, le premier est c’est Mindstar Rising et le dernier The Nano Flower (de la grosse SF enfin).

– Puisqu’on parle de trilogie, préférez celle du Vide ou la saga de L’aube de la Nuit (même auteur), voire celle du Commonwealth. Ou si la taille vous fait peur, Dragon déchu est une pépite de one-shot. Un auteur prolixe, indeed…

– Les pouvoirs parapsychiques de Mandel ne sont pas si éloignés du fameux « Talent » dans la dilogie L’échiquier du mal de Dan Simmons.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici (VF poche).

Peter Loughran - Londres ExpressVO : The Train Ride : The Story of a Man with a One-Way Ticket. Un court ouvrage sans prétention mais qui fait la part belle à la méchanceté avec un phrasé mi hard boiled mi San-Antonio, hélas Le Tigre qui a lu d’autres titres du même acabit a trouvé que la chose avait fort mal vieilli. Dommage, mais si je le conseille vivement.

Il était une fois…

Pour l’unique livre traduit en France d’un auteur plus si jeune et qui a eu son légitime carton, copier-coller le quatrième de couverture est terriblement tentant. Surtout quand c’est un extrait de l’œuvre :

« Évidemment, vous direz que je suis un monstre. Que je n’aurais jamais dû me saouler dans les bas-quartiers ni courir les filles. Ni flanquer des briques dans les fenêtres des terriens. Ni manquer le rafiot sur lequel je navigue.Ni me conduire de façon aussi abominable dans le train qui m’emmenait au port de Londres. Eh bien, c’est vous tous, avec vos vices, avec votre méchanceté, qui m’y avez obligé. Je suis pas plus monstre que vous, bande d’hypocrites ! »

Critique de Londres Express

Je ne sais pas comment Londres Express a débarqué dans ma bibliothèque, mais je me souviens comment je l’ai expédié le temps d’un soir. Seul ouvrage traduit en France d’un auteur irlandais qui a écrit peu de choses au final, je ne pouvais laisser passer un tel ovni littéraire.

Ovni car le personnage principal (plutôt dérangeant) et la narration sont relativement rares pour une œuvre écrite au milieu des années 60. Le titre en anglais est une excellente introduction à l’histoire de Londres Express : un jeune homme dont on ne saura jamais le nom se trouve dans un train pour la capitale. En fait c’est plus complexe, disons qu’il a raté son bateau (le gus est marin) et se rattrape en le récupérant plus loin. En plus de rendre compte de ce qu’il lui arrive dans le train, notre individu va tenter de se remémorer la soirée (la murge surtout) d’hier et quelques souvenirs plus anciens, comme s’il tentait d’expliquer son état actuel.

A peine 250 pages, chapitrage court et style qui reste relativement fluide, au moins Le Tigre a vite dévoré ce court roman. Cependant, rien à voir avec un Jim Thompson ou Chester Himes (globalement la même époque) qui restent bien plus sympas à découvrir que Londres Express.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

La narration décousue. Le protagoniste principal s’adresse au lecteur directement, comme s’il perçait en quelques sorte le quatrième mur (c’est aussi correct en littérature ?). Et les souvenirs délivrés ne le sont pas forcément par ordre chronologique, cela semble dépendre de l’humeur ou des péripéties (dans le train) rencontrées. Du coup, ça ressemble à une structure à la Chuck Palahniuk, avec des histoires balancées au hasard mais constituant une certaine cohérence permettant de se faire, au fil des pages, une idée du type qui nous parle.

Le bête et méchant. Loughran nous offre un anti héros dans ce qu’il a de plus caractéristique : le mec violent sur les bords avec un train de vie dangereux (sa cuite de la veille est représentative) et une morale plus qu’imperméable. Le pompon est décroché lorsque deux religieuses s’installent devant lui dans l’express, alors là ses pensées anticléricales éclosent avec un humour plutôt savoureux. En outre, A la fin m’a laissé une agréable surprise, sans spoiler je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi violent pour un titre écrit il y a si longtemps.

…à rapprocher de :

– Le vilain qui tend à raconter sa vie et s’en sort à chaque fois, ça me rappelle 1275 âmes de Jim Thompson.

– Dans les voyages où différents souvenirs parviennent au lecteur, je pense au fabuleux road trip de Palahniuk dans Monstres invisibles.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici.

Peter F. Hamilton - Mindstar RisingVF : Mindstar. Quasiment premier contact avec le sieur Hamiton, lu en anglais car aucune traduction (à l’époque) n’avait pointé le bout de son nez, ce fut un très correct ouvrage de SF/thriller que Le Tigre a découvert. Pouvoirs psychiques, intrigue policière et politique bien menée, bref un premier opus donnant envie de lire la suite.

Il était une fois…

Dans un futur proche, le réchauffement climatique a définitivement eu lieu et entraîné d’intenses bouleversements géopolitiques. Le Royaume-Uni vient de sortir d’années de socialisme hardcore (sous l’égide du PSP, le people’s socialist party) et la chasse aux sorcières va bon train. Car ce sont les multinationales qui possèdent le gros du pouvoir, notamment la très puissante Event Horizon. Ce « combinat » est dans la tourmente depuis que son fondateur n’est plus de ce monde et que sa fille Julie Evans a repris le flambeau. En effet les ennemis arrivent de toute part (une histoire de source d’énergie révolutionnaire), aussi la jeune femme fait appel à Greg Mandel, un homme aux talents particuliers…

Critique de Mindstar Rising

Le Tigre s’était procuré les trois tomes de Greg Mandel (cf. infra) d’un coup, et les ai avalé assez rapidement malgré un style qui est loin d’être parfait. Mais à ce moment je ne savais pas qu’Hamilton préparait l’artillerie lourde avec les fabuleuses sagas space opera sur le point de déferler. Pour les aventures de ce fameux Greg, je disséminerai les thèmes et informations dans les trois billets, donc n’hésitez pas à faire un tour du côté les autres.

Dans ce titre assez novateur qui nous intègre dans un univers complet et plutôt sombre, (cf. un des thèmes abordés), un jeune homme qui a vu la guerre et la terreur (Greg) va aider une femme dans la tourmente. Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit de l’héritière d’une des entreprises les plus en vue de la planète. Or cette boîte subit les assauts d’un concurrent, Kendric di Girolamo, autrefois partenaire. Si vous rajoutez l’ancien dictateur des îles britanniques qui caresse l’espoir de revenir au pouvoir malgré son bilan plus que douteux, il y a de quoi avoir quelques maux de tête.

Et oui, Mindstar relève plus du techno-thriller que de la SF, même si Hamilton a quelques bonnes idées dans ce domaine (on sent déjà le potentiel de l’auteur anglais), par exemple l’interface homme / machines (réservée aux plus riches) finement pensée. En sus, les pouvoirs de notre héros ont une saveur de « fantastique » sans que cela nuise à la crédibilité de l’univers imaginé par Peter. Plus de 400 pages en anglais, Le Tigre avoue avoir un peu lutté (surtout au début ou l’intérêt du scénario tarde à décoller), mais rien de bien vilain à côté d’un Alastair Reynolds.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Si Le Tigre ne vous a pas présenté Greg Mandel, c’est qu’il manque de place et préfère garder le meilleur pour la fin. Faisons simple : Greggy a été employé dans le bataillon « Mindstar » où, avec quelques camarades, il a subi des manipulations biotechnologiques assez savantes. Résultat : il peut « lire » dans les gens et est doté d’une intelligence émotionnelle hors du commun, même si ça l’épuise d’activer la glande qui le met dans cet état de grâce. Une fois l’unité démantelée, Mandel retourne dans sa campagne et mène une vie pépère jusqu’à ce que…

La politique dans un futur pas si éloigné. L’Angleterre appauvrie par des années de socialisme débilitant et autocratique (ce n’est pas de l’anticommunisme primaire attention), un univers économique extrêmement compétitif où les entreprises influencent l’ultralibéralisme des États, la vision de l’avenir m’est apparue passablement pessimiste. certains fleurons industriels britanniques (dont Event Horizon) ont opéré dans les eaux internationales, expliquant le recours à des entreprises d’intermédiation (dont celle du vilain Kendric) pour transformer ce que les habitants avaient à offrir (des denrées alimentaires) en espèces sonnantes et trébuchantes.

…à rapprocher de :

– Il me semble que l’éditeur Bragelonne parle à tort de trilogie dans la mesure où lire les deux autres opus de Greg Mandel reste relativement possible. Mais bon, il faut bien vendre… Alors, la suite c’est A Quantum Murder puis The Nano Flower.

– Puisqu’on parle de trilogie, préférez celle du Vide ou la saga de L’aube de la Nuit (même auteur), voire celle du Commonwealth. Ou si la taille vous fait peur, Dragon déchu est une pépite de one-shot. Un auteur prolixe, indeed…

– Les pouvoirs parapsychiques de Mandel ne sont pas si éloignés du fameux « Talent » dans la dilogie L’échiquier du mal de Dan Simmons.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici (en VF).

Dan Brown - Anges et DémonsVO : Angels and Demons [pas de prise de risque quand un beau paquet de tunes est en jeu]. Premier né d’un auteur qui a eu le succès d’un jour, on sent que Brown, en plus de ne pas être tout à fait au point sur son style, avait cependant déjà en mains les ingrédients pour cartonner. Je l’ai lu tellement vite que je ne me souviens que de très peu de choses.

Il était une fois…

Dans le très élitiste CERN (centre européen de recherche nucléaire, au cas où…), quelques scientifiques ont réussi à créer de l’antimatière. Hélas un des savants est tué et un fragment de cette substance explosive est dérobé. Parallèlement, le bon vieux pape avale son extrait de naissance. Or, quatre cardinaux pressentis pour reprendre le bonnet papal sont enlevés, et derrière ces forfaits semble bien se cacher la société des Illuminati fermement décidée à transformer le Vatican en un énième quartier de Beyrouth pendant la guerre du Liban. Mais c’est sans compter Robert Langdon (prof à Harvard en symbologie religieuse) et la fille du scientifique tué qui vont aider le CERN pour sauver cette institution et la papauté. Rien de moins.

Critique d’Anges et Démons

La manière dont ce roman est si vite sorti justifie à elle seule la note négative : Dan B. a fait les couvertures des magazines pendant un temps (que j’ai trouvé infiniment long) grâce au Da Vinci Code, aussi un éditeur français s’est aperçu que ce dernier roman est le second opus d’une trilogie. Vite, vite, sortons le premier et indiquons bien sur la couverture que c’est « l’auteur du Da Vinci Code » qui l’a écrit. Surfer sur une vague qui arrivait trop près de la plage est certes de rigueur, mais à ce point…

Le pire, c’est que Le Tigre l’a lu à l’époque en étant relativement satisfait. Car je ne m’étais pas occupé du Da Vinci Code, qui par la suite m’a paru tirer les mêmes ficelles question suspense et fin attendue. Dans Anges et Démons, notre héros mène son enquête à partir d’infimes indices (pas tant que ça au final, c’est à se demander si les Illuminati ne voulaient pas qu’on les découvre) et en profite pour étaler sa culture (ça reste intéressant, attention).

Mais au fil des pages l’histoire prend une tournure plus « fantastique » que policière. Notamment la fin avec une explosion presque nucléaire et le beau Langdon qui échappe miraculeusement de la mort. Plonger de plusieurs centaines de mètres de haut en se servant d’une porte d’hélico (ou quelque chose dans ce genre) comme parachute en se dirigeant vers un fleuve, tout ça pendant que la populace célèbre à sa façon un nouveau pape, Dan Brown avait comme une envie de boucler son roman non ?

En outre, les chapitres courts et le style parfois trivial (entendez, il a tartiné 10 pages alors que trois lignes auraient suffi) font de cette œuvre de 600 pages un bouquin qui se lit étonnamment vite. Les complots, la chance de cocu du héros, son intelligence théorique qu’il parvient à mettre en pratique, en terminant la dernière page Le Tigre a eu le sentiment d’avoir lu un James Bond de supermarché.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Les sociétés secrètes. Dan Brown nourrit les fantasmes du lecteur sur ce type de société très sélecte qui fait montre d’une puissance et d’une méchanceté passablement exagérées. L’obscurantisme religieux dans ce que celui-ci a de plus vilain est à peine finement décrit par l’auteur, c’est too much. Tellement que la secte des Illuminati m’a plus fait ricaner qu’autre chose dans ce roman.

La science à l’épreuve de la religion. Ou l’inverse, au choix. Le centre européen de recherche nucléaire, la papauté, chacun a sa vision des interactions entre le savoir scientifique (qui devrait à terme expliquer tous les miracles selon certains) et la religion dont les avancées scientifiques ne font que souligner l’existence du très-haut (version grossièrement résumée version catho). Maximilien Kohler, le boss du CERN, semble avoir une petite dent contre les ecclésiastiques qui, dans sa tendre jeunesse, se sont opposés à sa vaccination en affirmant que Dieu le sauvera. Résultat, le vaccin inoculé tardivement le condamne au fauteuil roulant. Ceci n’est pas un spoil dans la mesure où on s’en tape.

…à rapprocher de :

– De Dany, il faut au moins lire Da Vinci Code, au moins pour ne pas avoir l’air con dans les dîners en ville.

– Les sectes, c’est plus sérieux avec Propagande noire, de Fenec & Malafaye.

– En encore plus putassier (si ça existe), votre serviteur est tombé un jour sur Opération Ravage, de Jack Du Brul. Petit bijou de médiocrité.

– Sinon, pour ce qui est des aventures où se mêlent histoire et religion, Le Tigre vous renvoie plus facilement vers La tour de la solitude de Manfredi. Un petit bijou de qualité.

Enfin, si votre librairie est fermée (ou refuse de vendre ce genre de trucs, ce qui est louable), vous pouvez ici trouver ce roman via Amazon. Pour la blague, je mets même le lien du film éponyme. 

Les Sutras du TigreIdée de Sutra qui m’est venue après de nombreuses lectures des comics Batman, Le Tigre est en passe de révolutionner le paradigme sociétal de DC Comics. Malgré la popularité de l’homme chauve-souris, personne (il me semble) ne paraît s’être posé une cruciale question de bon sens. Et j’ai pourtant trouvé la réponse.

Qu’est ce que Gotham City ?

Allons droit au but. La fameuse question que Le Tigre vous pose est la suivante : pourquoi les habitants de Gotham (qu’on appellera les Gothamites) ne se sont toujours pas aperçus que Bruce Wayne fait le con sur les toits de leur ville habillé en combinaison de cuir noir avec un masque de chippendale ? Et ma réponse est désarmante : ils le savent, et parallèlement font tout pour que Wayne ne le sache pas.

Revenons aux bases : Gotham City est une ville imaginaire qui sert de décors à la plupart des aventures de Bruce Wayne, alias Batman. Ce terme « Gotham » est un fort joli mot d’ailleurs, on pense rapidement à une ville sombre, à l’architecture gothique (les premières lettres sont révélatrices) et dotée d’une structure labyrinthique des plus dégueulasse. Bref, une sorte de Paris de notre siècle si le baron Haussmann n’avait pas sorti son marteau-piqueur.

New-York plutôt que Paris pour être précis, car Gotham City n’est rien de moins que l’avatar imaginaire de la capitale économique américaine dans l’univers lié au Batou (dixit le Joker). Un peu comme Métropolis dans les aventures de ce gros myope de Clark Kent. Et ce nom ne semble pas avoir été choisi au hasard étant donnée que Washington Irving parlait déjà de Gotham pour NYC dès le 19ème siècle. Or, la différence ne s’arrête guère là : une grosse île au milieu, une corruption qui se porte bien, la disparité riches / pauvres qui faisait tant plaisir à Reagan, les bagnoles de police, c’est bien Big Apple.

Pourquoi Gotham ne sait pas qui est Batman ?

Pourquoi cette question ? Parce que depuis que sortent les comics relatifs à ce super-héros, pas une seule fois l’identité de Batman est portée à la connaissance de l’opinion. Pire, connaître l’identité du clown bodybuildé qui tape des rodéos avec sa batmobile, ça ne semble pas vraiment intéresser les Gothamites. Et c’est plus que louche, même si je comprends que certains (ouvriers du bâtiment, constructeurs de routes, vitriers, assureurs) ont un intérêt certain à laisser la grosse chauve souris s’en donner à cœur joie. Mais les autres ? Un mec comme Bane, certes très intelligent, devine en très peu de temps que Bruce = Batman, alors que peut-il bien se passer dans la tête du reste de la populace ?

Une telle concentration de demeurés n’est pas normale du tout, seule Antibes accuse un tel plafonnement de QI, et ce à cause d’une seule personne (cette ville a en effet vu naître Guillaume Musso). Statistiques certes aggravées en été par la présence de touristes anglais.

Avant de passer à la partie suivante, Le Tigre va vous donner deux sources d’inspiration m’ayant aidé à trouver la solution. La première, c’est Neil Gaiman et sa BD Qu’est-il arrivé au chevalier noir ? Dans cette œuvre où Batman mort voit défiler ses amis et ennemis devant son cercueil, Alfred donne une version délicieuse de son rôle pour sortir maître Bruce de sa langueur. Original et séduisant, ce passage a suffi à pardonner les égarements de l’auteur quelques planches après.

La deuxième est une histoire (véridique) ayant lieu au 12ème siècle de la ville anglaise de Gotham, dans le Nottinghamshire. Jean d’Angleterre voulait passer par cette bourgade, or chaque carriole du roi (comme en France à l’époque) foulant une route recevait le doux nom de « route royale ». Ce dont les habitants ne voulaient pas du tout. Aussi lorsque l’intendant du roi faisait un tour en éclaireur de la ville, il vit des habitants totalement demeurés en train de faire n’importe quoi (brouter l’herbe, courir comme des poulets décapités, bref faire tout à l’envers j’imagine). Résultat : le bon roi Jean a jugé utile d’éviter ce village de mongoliens qui ont magnifiquement joué le jeu le temps d’une journée.

Comment ?

Alors, comment puis-je asséner que Gotham, à l’instar de sa petite homologue anglaise, est loin d’être aussi conne que le lecteur qu’il n’y paraît ? Mais surtout, comment font-ils et quelles sont les motivations des Gothamites ? La motivation m’a semblé hélas évidente : l’argent.

En effet, Bruce Wayne est issu d’une famille scandaleusement riche. Pas une seule fois dans les comics, sauf exception, j’ai vu le jeune Wayne checker son livret A et s’inquiéter de ne pas pouvoir terminer le mois dans le vert. Et la famille Wayne agit comme une centaine de Rotary et Lions Club réunis, de vrais philanthropes. Or, comme on peut le découvrir dans la La Cour des hiboux, dès que les Wayne ferment le robinet à fric, des horreurs arrivent. C’est pourquoi les habitants de cette ville complexe ne souhaitent en aucun cas que le bel homme se fasse la malle comme un vulgaire Depardieu anorexique. Bruce ne doit pas quitter Gotham, point barre.

Pour cela, la métropole fait autant preuve d’imagination que de sacrifices. Les Gothamites ont bien compris que Wayne Jr. n’en peut plus de ce bled pourri depuis que ses vieux se sont fait bêtement assassinés dans une sombre ruelle. Et psychologiquement il convient de donner au jeune prodige de solides raisons pour le maintenir dans sa ville natale. Ne pas favoriser un quelconque irrédentisme villageois, garder le cordon maternel intact, pour parler en termes savants. Du coup, par un subtil bouche à oreilles au sein des grandes instances de la ville, on s’est rapidement mis d’accord.

Le Tigre évoque l’esprit de sacrifice car il fallait créer d’inquiétants super-vilains comme le Joker ou encore Killer Croc. Le but est double : premièrement, ces tarés à la logique sibylline représentent une arme parfaite pour se défaire de la mafia. Celle-ci fait certes de temps à autre alliance avec eux, mais au final se fait entuber dans les grandes largeurs. Deuxièmement, Batman doit avoir des adversaires à sa taille capables de le maintenir sur place. Donc des acteurs ont été recrutés, par la mairie, parmi la populace de Gotham. Un peu de maquillage, quelques expériences génétiques, il s’est très vite avéré qu’entraîner ces gus sortis de nulle part ne représente qu’un infime pourcentage de ce que rapportent les bonnes œuvres et les impôts de Wayne.

Enfin, contrairement aux citoyens normaux (pire, aux flics), la mort n’est presque pas dans leur contrat de travail. Que du bonheur. Parce que Batman a un code moral archaïque qui veut qu’il ne faut pas tuer, mais les enfermer à Arkham. Or cet asile est l’équivalent du pénitencier où les Dalton séjournent, c’est-à-dire une vraie passoire qui s’ouvre un peu plus pour occuper Bruce Wayne dès qu’il songe à faire ses valises. D’ailleurs je soupçonne notre héros d’avoir une solide érection dès qu’il apprend qu’un méchant s’est (encore) évadé.

Conclusion batmanesque

Voilà, j’ai découvert le pot aux roses. Je m’applaudis et m’oins de crème d’or pour l’occasion. Le plaisir de l’aventurier qui pose son frétillant drapeau sur un territoire vierge, cela n’a pas de prix. A ce propos, si DC Comics avait l’idée d’utiliser ma fabuleuse explication, je tiens à signaler que l’éditeur devra passer à la caisse. Et ça coûtera bonbon, croyez-moi.

Pour ceux qui s’étonnent du comportement de Bane qui explose la colonne vertébrale de Wayne dans Knightfall, je vous répondrai qu’il fallait littéralement clouer le Bat sur un lit à Gotham à un moment où il caressait l’espoir de prendre des vacances. En guise de vraie conclusion, un rapide mot sur le numéro du Sutra. Comme lorsque j’ai répondu à la question de ce billet, les raisons du #64 sont simplissimes : A=1, B=2, etc. en faisant la somme des chiffres de GOTHAM on arrive à ce nombre. Voili voilà.

John Kennedy Toole - La conjuration des imbécilesVO : A Confederacy of Dunces. On me l’a vendu comme un chef d’œuvre, et en effet c’est pas mal du tout : un triste héros seul contre tous, plein d’entrain mais imbuvable, et qui provoque une série de quiproquos parfois tragiques, toujours comiques. Quelques longueurs parfois, quel dommage toutefois que l’auteur se soit suicidé si jeune (31 ans il me semble).

Il était une fois…

Ignatius J. Reilly n’est pas vraiment en phase à son monde. Début des années 60, vivant chez sa mère Irene dans une « maison de poupées » (selon les observateurs) à la Nouvelle-Orléans, pas loin du Quartier Français. Obèse, essayiste à ses heures, érudit (il a passé près de 10 piges à l’université en étudiant le Moyen-Âge), parano sur les bords et proprement insupportable, Ignatus se voit plus ou moins obligé par sa maman à chercher du boulot. Sauf que pour l’esprit aussi « génial » que notre trentenaire, toutes ses initiatives semblent inéluctablement amener vers de nouvelles catastrophes.

Critique de La conjuration des imbéciles

Voilà un bouquin que Le Tigre est plus que content d’avoir lu. Vrai de vrai. Alors avant de balancer des roses légitimes à Kennedy Toole, commençons (pour une fois) par ce qui ne va pas : je n’ai pas dévoré La conjuration des imbéciles en regrettant que ce soit déjà terminé. Plusieurs passages m’ont gavé dans la mesure où je ne parvenais pas à distinguer l’identité des protagonistes (pourtant peu nombreux). En sus, les délires qu’écrit le héros sont présentés avec une écriture de police petite, limite ça me piquait les yeux – pas la faute de l’écrivain me direz-vous.

Le scénario, je l’ai déjà expliqué. Quant aux personnages, il y en a une poignée : l’inénarrable Ignatus (cf. infra) qui accuse plus d’un quintal à la balance, sa mère qui n’en peut plus de ce « Tanguy » de très mauvaise foi, une tenancière d’un bar presque esclavagiste et menant un business pas vraiment net, une folle (un gay haut en couleur) qui voit (à tort hélas) en Ignatus un divertissement de bon aloi, un vagabond obligé de bosser pour éviter la prison, le boss absent des établissements « Pantalons Lévy », etc. Le rapport de tous ces individus, c’est l’anti héros qui passe dans leur vie comme un ouragan outrageant et à la logique insaisissable.

Bien sûr que le protagoniste sujet à des problèmes gastriques (son anneau pylorique, qu’est-ce qu’il en parle…) laisse une marque indélébile où qu’il soit. Ses deux expériences professionnelles partent inexorablement en sucette, et ce que le Reilly Jr consigne dans ses écrits fait montre de profonds quiproquos. Quand il n’invoque pas de prétendus avocats qu’il contactera. Grâce au talent de l’écrivain le vocabulaire, recherché et savoureux, aide à faire passer ces 500 pages en dépit de chapitres où se « remettre dans le bain » du personnage du moment m’a été difficile.

En conclusion, la question que beaucoup se posent : si John K. Toole n’avait pas disparu prématurément, que ce serait-il passé ? J’hésite entre deux réponses. D’une part, la fin laisse entendre que le héros est encore capable de faire des étincelles dans le nouvel environnement dans lequel il s’apprête à entrer. Mais l’éternel carnassier tiendra-t-il longtemps loin de ses petites habitudes ? D’autre part, on a parfois l’impression que l’auteur a donné tout ce qu’il a pu question intrigue, bref ce serait l’œuvre d’une vie qui aurait pu rester inconnue si la daronne de Toole ne s’était pas décarcassé à ce point. Je préfère cette seconde solution, ça me fait moins mal.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Le titre mérite un paragraphe entier. D’abord, celui-ci se réfère au bon Jonathan Swift qui disait en substance qu’on reconnaît un génie à ce que les imbéciles se liguent contre lui. Sauf qu’Ignatus est à mon sens un potentiel génie du mal. Mais par sa corpulence et son qui confine à l’autisme, il reste relativement inoffensif (quoique…). Au final, et malgré la galerie de portraits d’individus aux défauts plus criants les uns que les autres, c’est bien notre héros qui est l’imbécile de l’œuvre. Et on en pleurerait.

Cette « idiotie » est renforcée par les nombreux paradoxes du jeune Reilly. Il prophète, déclame, invective même sur des sujets où il est le moins bien placé pour se prononcer. L’ascétisme moyenâgeux qu’il prône dans ses divers textes (est-ce une mise en abyme au passage, ces courts essais d’un « loser » qui est sur du leur futur succès ?), balayé par ses goinfreries arrosées de Dr. Nut. Les choses du sexe qui apparemment le révulsent vu comment il traite tout le monde catin ou s’étrangle devant les péripéties amoureuses de sa mère (veuve depuis 20 ans hein) ? Mises à mal par quelques séances de masturbation éhontées qu’il hésite à renouveler vu sa fainéantise à ranger lubrifiant et mouchoirs… Et il y en a d’autres !

…à rapprocher de :

– Tigre se répète certes, mais sur la vie édifiante d’un personnage plus crédible il reste l’incontournable Seigneur des porcheries, d’Egolf.

– Le « cas » Ignatus, dans son abhorration de la société contemporaine (entendez : celle quand Toole a écrit son roman) m’a fait penser à Fight Club, de Chuck Palahniuk. A la différence que dans ce dernier roman, le protagoniste principal arrive à faire quelque chose de tangible.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.

Dan Simmons - L'Échiquier du malVO : Carrion comfort (c’est tiré d’un poème). Grosse dilogie d’une immense auteur, adieu SF, bonjour fantastique / terreur à la Stephen King. King ? Pas vraiment hélas, ce n’est pas ce que j’ai préféré. Les vampires psychiques contemporains, quasiment immortels, restent une excellente idée. Mais ça m’a paru trop long.

Il était une fois…

Oooohh…mais il est parfait le résumé de Wikipedia. Quelle concision, quelle classe. Allez hop, personne ne me regarde ? Voilà :

« Saul Laski est un Juif rescapé du camp d’extermination de Chełmno en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant près de quarante ans, il traque sans relâche son tortionnaire nazi de l’époque, l’Oberst, disparu sans laisser de traces après la guerre. Puis, au mois de décembre 1980, une série de meurtres inexpliqués à Charleston en Caroline du Sud remet Saul sur la piste de son ancien bourreau. »

Or si Saul est le héros, il aura une belle poignée d’alliés à ses côtés en plus de vilains qui paraissent encore plus nombreux. Et sur 1.200 pages, je vous laisse imaginer les rebondissements qui pleuvent.

Critique de L’Échiquier du mal

Comme je le répète souvent, Dan Simmons est bon. Ils ne sont en effet qu’une poignée d’auteurs « touche-à-tout » à squatter (ici chez Gallimard) à la fois les rayons « classiques », policiers et SF. D’ailleurs, j’aurai plutôt mis le présent titre en thriller/polar, car de SF et de fantasy il n’est que peu question. Du fantastique mêlé à de l’horreur, certes.

Le titre VF est bien trouvé : « mal » eu égard la menace que notre vieil homme de confession juive tente d’éradiquer. Il en a après une seule personne, or d’autres ont le même pouvoir et s’en servent comme des cochons. Ce pouvoir, Simmons le nomme « Le Talent », et ça consiste à prendre le contrôle de l’esprit d’un autre pour lui faire faire ce que l’on veut. Il y a des personnes qui arrivent à le maîtriser (que sur les femmes, par exemple), à y échapper, bref des niveaux différents de puissance existent. « Échiquier » enfin,  parce que les antagonistes (l’Oberst en fait) s’amusent à plusieurs reprises à jouer une partie d’échecs grandeur nature : si un pion / humain est sacrifié, il meurt. Tout simplement.

Quant au style, c’est pile au milieu. Ni interminables pavés de SF où Simmons plante longuement (et avec talent) un fabuleux décor ; ni les chapitres courts et péripéties virevoltantes d’un roman policier. Juste entre ces deux genres. Entre les 1.000 pages d’Ilium (et Olympos, cf. infra) et les 300-400 pages d’une enquête de Joe Kurtz (infra aussi), notre ami a tranché la poire en deux. Le Tigre aurait préféré plus court, mais l’inénarrable Stephen King avait donné depuis longtemps le ton.

Pour conclure, il faut avoir un certain courage pour s’avaler ces bonnes 1.000 pages. Je n’avais rencontré à ce moment que très peu de titres de cet auteur qui m’a procuré plus de plaisir dans le domaine de la science-fiction. Car le fantastique mêlé au thriller n’est pas ce qu’il fait de mieux, en effet le Gritche de la saga Hypérion (cf. infra) m’a bien plus foutu les jetons. D’où la note négative, car L’Échiquier du mal, bien que correct, contraste avec ce que l’auteur américain a produit par la suite.

Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)

Beaucoup de thèmes qui viennent à l’esprit, en outre d’autres sites ont analysé cette œuvre sans le cahier des charges du Tigre (moins de 1.000 mots). Essayons :

Les vampires psychiques que nous rencontrons se servent du Talent pour accéder au sommet de la société. Une fois installé, c’est la fête du slip. Je me souviens surtout des comportements scandaleux (sexe, luxure, débauche de fric, abondance à peine cachée) que l’auteur montre de la part de ces individus. Faire du chantage en filmant une jeune fille (qui veut monter dans Hollywood) qui s’abandonne malgré elle, influencer une hôtesse de l’air pour la sauter vite fait dans les WC, jouer aux échecs avec des humains en guise de pièces,…des vrais méchants non ? L’image que donne Dan S. des puissants est déplorable.

Face à cette clique de dangereux psychopathes (oxymore ?), Saul et ses acolytes (une black qui a une revanche à prendre, un flic fan de polars notamment) offrent un regain d’optimisme. Chacun est victime, à sa façon, de ces vampires. Mais ils parviennent à dépasser ce statut, organiser une résistance et finissent par sortir vainqueurs, et grandis, de l’œuvre. La ténacité et le courage occupent une place prépondérante en plus de montrer que, peu importe que les bourreaux soient terrifiants et sans pitié, chacun peut en venir à bout. Avec les honneurs (les héros ne sombrent jamais dans les travers de leurs ennemis).

…à rapprocher de :

De Dan Simmons, Tigre a lu énormément. Il faut séparer les polars de la SF à mon sens.

– Ainsi, sur la SF, les deux pavés que sont Ilium et Olympos se doivent d’être lus. Même chose pour les Cantos d’Hypérion (attention 8 romans).

– Enfin, question romans policiers, il y a L’épée de Darwin (sans plus), mais surtout Les enquêtes de Joe Kurtz (trois tomes qui se dévorent très vite).

– Simmons verse aussi dans le thriller d’anticipation sociale. Flashback se dévore, toutefois c’est insupportable sur les idées de l’auteur.

Sinon :

– Dans un thriller fantastique un peu plus vieillot mais efficace, il y a Le cycle des pouvoirs de John Farris.

– Jacques Sirgent, spécialiste des vampires, évoque également les classes supérieures qui « pompent » l’énergie du bon peuple dans son édifiant Livre des vampires.

Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici. Tome deux par là.