VO : idem (se font pas chier chez Panini…). Iron Man est de retour, et avec Chaykin le reboot du héros en tôle n’a pas été franchement réussi. Mou, sans grande envergure, le réalisme a été un peu trop loin poussé à mon goût. Un héros qui reste certes dans l’esprit (frondeur, alcoolo), mais j’en attendais plus. Heureusement que les illustrations sauvent la mise.
Il était une fois…
C’est dingue comme le quatrième de couverture pourrait être apposé au dos du film Iron Man (premier du nom) : « millionnaire et fabricant d’armes aimant la belle vie et les femmes, Tony Stark mène une existence privilégiée. Du moins jusqu’au jour où, lors d’un voyage d’affaires qui tourne mal, il est grièvement blessé et fait prisonnier. Contraint de construire une arme par ses geôliers, Stark fabrique à la place une armure qui lui permet de survivre et de fuir. Mais les horreurs qu’il croyait avoir laissées derrière lui ont surface et le seul moyen de les vaincre est de devenir le héros Iron Man ! »
Critique d’Iron Man : Season one
Tigre lâche de temps à autre le vilain Batman pour aller chiner du côté de chez Marvel, et il arrive que ce ne soit pas une bonne idée. Ce n’est pas que ce héros me déplaît (au contraire), toutefois les auteurs auraient pu s’appliquer un peu plus.
Le scénario, voilà le problème. Tony Stark, en voyage dans un pays qui n’est pas sans rappeler l’Afghanistan, se fait pitoyablement capturer. Son ennemi, un Imam, s’avère être un de ses camarades d’université qui a mal tourné. Il mettra au point son costume, hélas il n’a pas complètement tué le vilain. Pendant ce temps, Stark Industries est sur le point de se faire arnaquer par quelques individus mal intentionnés au S.H.I.E.L.D. La vie de Pepper en personne est même en danger.
Voilà, c’est tout. Car l’histoire ne prend jamais un réel envol, on se traîne dans des dialogues assez légers et les flashbacks restent mal gérés. Plus d’une fois je me suis dit « quoi, c’est tout ? » alors que la suite arrive bien plus tard. En revanche, les illustrations de Gérald Parel méritent des applaudissements nourris : celles-ci sont réalistes (donc un poil fadasses, comme le scénar’) ; les traits m’ont rappelé quelques aquarelles de pure beauté où les personnages sont vivants à souhait, même si leurs expressions restent sobres. Quant aux décors, Tigre a presque cru à des photos retouchées. Pepper est mignonne tout plein en plus, ses longues jambes sont superbement esquissées…
Au final, Marvel qui a publié tout plein de « Season one » de ses héros m’a paru s’être correctement plantée sur cet album. Peu de prise de risques pour un résultat uniquement satisfaisant sur le plan visuel. A signaler les bonus de la fin, où on voit trois étapes d’une planche : l’esquisse (qui ne ressemble à rien), le noir et blanc (gros saut qualitatif), enfin la couleur.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
L’antagonisme entre l’Occident et l’Orient est (encore) très présent. A la différence du Mandarin et de sa vision mystico-magique orientalisante, on est ici dans le fanatisme islamique (même si aucune référence au Coran n’est donnée) d’un homme qui connaît bien son ennemi. Abhorrant tout ce que l’Ouest a pu lui offrir, l’Imam tapera très souvent la discute à Iron Man (en plein combat, si si) à propos du modèle que celui-ci défend.
Tony Stark mérite presque le qualificatif d’anti héros : son premier affrontement avec l’ennemi a lieu pendant que son taux d’alcoolémie dépasse (de peu certes) celui d’Eltsine un soir de grande solitude. Contrairement à tout étudiant un lendemain de cuite, Tony verra sur les écrans le résultat de ses frasques (une ville au quart détruite). Ses collègues font même une intervention (ignorée par le héros), et Pepper ne sait plus vraiment comment le sortir de ses cocktails. Happy ending, ne vous inquiétez point.
…à rapprocher de :
Il faut savoir que Marvel ne s’est plus sentie pisser et a décidé de reprendre tous ses héros en leur attribuant le suffixe « Season One ». Fantastic Four(une vraie daube) ; Thor ; Spider-Man ; Hulk ; X-Men , Wolverine (horreur, malheur), etc…suis pas vraiment sûr de vouloir tous les lire. En fait si, il y a bien une pépite qui s’y cache.
– De ce très singulier héros, Tigre peut vous renvoyer vers Le diable en bouteille, de Michelinie, Layton & Romita (pas mal du tout pour l’époque) ou Au commencement était le Mandarin (Casey et Canete, j’ai bien aimé).
– Des reboot des héros, je préfère Batman avec Year One, de Miller et Mazzucchelli.
– Celui d’Oliver Queen est moins bon : Green Arrow : Année Un (de Diggle & Jock).
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pourrez trouver ce comics en ligne ici.
VO : Röddin. Indridasson est la valeur sûre islandaise en matière de polar, et cette troisième œuvre des aventures du célèbre Erlendur tend à le rappeler. Point de départ : un meurtre dans un hôtel de haut standing. Point d’arrivée : un drame familial relativement original. Bien rythmé et d’une fluidité agréable, sombre et pessimiste au possible, c’est presque aussi déprimant qu’un dimanche en Angleterre.
Maison d’édition indépendante aux artistes aussi créatifs que subversifs, Tigre a dégoté quelques pépites de mauvais goût (au sens noble du terme) dans ce recueil. Bizarre, fantasque, corrosif, cela ne s’adresse pas à tous les lecteurs. Après avoir refermé ce bouquin, Le Tigre ne s’est jamais autant senti humain.
Indirectement conseillé par un essai sur la métaphysique, Tigre s’est aperçu que Ravage est un classique. Roman français de SF écrit au début des années 40, y’a de quoi être circonspect. Et pourtant, en refermant le bouquin j’ai été relativement satisfait (malgré de nombreuses choses à redire).
VO : A Death in the Family. Batman #426-429. Suivi de quelques chapitres de The New Titans. Le deuxième Robin qui avale son extrait de naissance, le troisième qui s’élève, voilà un passage obligé pour tout batophile. Sombre et souvent étonnant, ce n’est hélas pas un must. Beaucoup de parlote, sans compter les dessins qui ont terriblement vieillis.
« Tigrou chéri, je suis encore invitée à une pétée de mariages cet été, et en tant que célibataire endurcie je l’ai très très mauvaise. Quelle bande d’enfoirés, à me jeter ainsi à la gueule leur pitoyable bonheur. Tu n’aurais pas une idée de cadeaux susceptibles de plomber l’ambiance ? Bridget J. ps : j’ai besoin d’un beau félin pour m’accompagner. Je te paierai. »
Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat sont de retour, cette fois-ci dans une BD d’anticipation / SF avec des méchants E.T. Sauf que dans ce premier tome (d’une première saison apparemment) on n’en voit que très peu. Scénar’ pas vraiment génial mais dessin correct, Tigre en attendait mieux de la part de ces auteurs.
VO : Wild Town. Poursuivant ma lancée dans le noble genre du hard-boiled, il est tout normal de s’intéresser à Jim Thompson. Hélas ce titre, bien que globalement correct, est en-deçà des plaisirs habituels de cet auteur. Un gars bourru plus ou moins pris entre quatre feux dans un bled paumé, Tigre l’a parfois été (paumé, pas pris entre quatre feux).
Tigre aime la SF, je crie assez souvent sur les toits de Paname. Alors quand un normalien s’attaque à un de ses sous-genres bien particuliers, ça vole extrêmement haut. Trop pour mon esprit étriqué qui a mis du temps à apprécier cet essai à sa jute valeur. Les exemples de fin et la nouvelle d’Asimov ont aidé.
Sais plus trop pourquoi je l’ai acheté. Sûrement la couverture attrayante. A moins que ce ne fût pour offrir. Quoiqu’il en soit, je me suis surpris à aligner les chapitres à une vitesse fort correcte. Un juge contre une secte qui a de solides connections un peu partout, un style plutôt simple et direct, une belle claque de pessimisme.
Sous-titre : Terreurs nocturnes. VO : Knight Terror. Batman, The Dark Knights #1-8. Un presque stand-alone du justicier masqué, une nouvelle ennemie à la croupe accueillante ; des super-vilains super en forme ; superman, flash et quelques autres justiciers plus ou moins à la rescousse ; des illustrations délicieuses. Vous l’aurez saisi, ça a plus au Tigre.
Tétralogie sensée provoquer un effroi et un insupportable suspense, du moins faire peur, je me suis bien emmerdé. Le scénario a peiné à m’intéresser, et à moins de lire les quatre tomes à la suite comme si Warren en personne contrôlait votre rythme de lecture, bah on ne retient pas grand chose. Faible envergure, Tigre espérait mieux.